Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Un blessé (un policier) et onze arrestations dont un journaliste de l’Agence France presse (AFP) après une marche de l’opposition à Libreville dispersée par la police, a annoncé samedi dans la nuit le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya dans un point de presse.
« Face aux multiples actes de provocations perpétrés par les militants des partis politiques précités, ceci, sous l’instigation de leurs leaders et, de la confrontation tant recherchée avec les Forces de l’ordre, il ressort : 1 blessé grave du côté des forces de l’ordre, 11 arrestations », affirme le communiqué du ministère de l’intérieur.
« Une personne qui se trouverait être un Journaliste de l’Agence France Presse (AFP,ndlr) et qui mêlés aux manifestants a été momentanément arrêté puis relâché », poursuit le texte qui précise que « cet incident se justifie parce que ce journaliste se trouvait au milieu des manifestants et qu’il ne portait sur lui aucun signe distinctif qui aurait pu l’identifier ».
Le journaliste en question, Jean Dabany a déclaré qu’il était pris entre deux feux et a tenté de s’approcher les mains en l’air auprès des policiers qui l’ont molesté.
Le journaliste a été brièvement admis dans une clinique et est rentré chez lui.
Le communiqué ajoute que les organisateurs de cette marche cherchaient « en réalité un motif de confrontation avec les Forces de Sécurité pour attirer manifestement sur eux l’attention de l’opinion nationale et internationale ».
« Il est à noter que leur démarche de ce jour apparait comme une sorte de baroud d’honneur, entendu que le soulèvement et l’adhésion du peuple à leur dessein de destruction du pays ne prospère point », précise le communiqué par lequel dément avoir utilisé des balles réelles.
Samedi, les opposants gabonais ont appelé à une marche pacifique pour exiger le rejet de la candidature du président sortant à l’élection présidentielle du 27 août prochain.
Ils accusent Ali Bongo Ondimba d’avoir introduit un faux acte de naissance dans son dossier de candidature et exigent à la cour constitutionnelle d’invalider sa candidature. Pour faire pression à cette institution chargée de vider le contentieux électoral, les opposants ont tenté d’organiser cette marche non autorisée par le ministère de l’Intérieur.