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Présidentielle 2016 : Fabien Méré invite Ali Bongo au renoncement
Publié le samedi 23 juillet 2016   |  Gabon Review


Fabien
© Autre presse par DR
Fabien Méré, ancien ministre


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Craignant une escalade dans les semaines qui viennent, l’ancien ministre a invité le président de la République sortant à faire acte de renoncement à la présidentielle d’août prochain.

Au nom du respect de la dignité humaine, et parce qu’il considère que le pays vit désormais dans une sorte d’«inquiétude généralisée», Fabien Méré a invité Ali Bongo à faire acte de renoncement à sa candidature à la présidentielle d’août prochain. Au cours d’un point-presse à Libreville, le 22 juillet courant, l’ancien ministre a dit redouter les conséquences de l’entêtement du président de la République sortant. «Cette obstination de mon frère n’augure pas de lendemains meilleurs. Les nuages s’amoncellent, le ciel s’assombrit, je crains que nous ne sombrions à nouveau dans un bain de sang. Je crains que demain ne soit pire qu’aujourd’hui», a-t-il déclaré, disant faire allusion aux troubles post-électoraux de 2009 quand une partie population avait eu le sentiment de s’être fait confisquer son vote.

Pour Fabien Méré, il ne s’agit pas de demander à Ali Bongo de «dégager», ou de prôner sa destitution. Il s’agit plutôt de le «supplier» de passer par «une catharsis mystique». «Je le lui demande parce que je sais qu’en chacun de nous, nous possédons une part divine susceptible de nous faire revenir sur le droit chemin», a-t-il expliqué. S’il a dit ne pas se faire d’illusion sur l’appui des acteurs politiques de l’opposition, le célèbre avocat a indiqué que sa démarche vise principalement à redorer, d’une certaine manière, l’image d’Ali Bongo.

À ses yeux, le renoncement n’a rien à voir avec le verbe «renoncer». «Le renoncement est un abandon de soi. C’est une élévation, et la capacité à se détacher des petits privilèges, des choses matérielles, ces fioritures qui polluent la vie, qui pourrissent notre existence : le pouvoir, l’argent», a-t-il expliqué, appelant son «frère» au sacrifice de soi. «Lorsqu’on a un pays en difficulté comme le nôtre, il appartient à ceux qui ont la décision entre les mains de faire appel au divin, au grand ordonnateur ou je ne sais trop à quel nganga qui leur insuffle la raison pour qu’ils mettent en avant l’intérêt général», a-t-il déclaré, disant se tenir prêt à soutenir Ali Bongo dans cet acte de renoncement. «S’il le fait, il se sauvera et sauvera le Gabon, il entrera dans la cour des grands», a-t-il tranché, suggérant au président de la République un discours, des états généraux ou une conférence de presse pour annoncer son retrait.

Au demeurant avocat au barreau du Gabon, Fabien Méré est connu du grand public pour avoir été nommé, en 2009, ministre délégué à l’Économie forestière, aux Eaux et à la Pêche, puis dans le gouvernement de Paul Biyoghé Mba ayant succédé à celui de Jean Eyéghé Ndong après le décès d’Omar Bongo, ministre délégué aux Travaux Publics. Auparavant, il s’est fait remarquer, durant les années de braise post-conférence nationale de 1990, en militant ardemment au sein du Parti gabonais du progrès (PGP) aux cotés de Pierre-Louis Agondjo Okawé (décédé en août 2005), Joseph Rédjambé (décédé en mai 1990), Marc Saturnin Nang Nguéma (décédé en novembre 2012), Benoît-Joseph Mouity-Nzamba, Anselme Nzoghe ou encore Moïse Nsolet Bitegue. Il est ensuite l’une des figures de proue du Parti radical des républicains indépendants (Pari), formation politique qu’il crée avec Anaclet Bissielo, Mesmin Soumaho et Servais Réténo Issembé, entres autres. À titre personnel, il créera ensuite l’ONG Légitime défense qui s’illustrera dans la défense des droits de l’Homme, mettant souvent son cabinet d’avocat au service de «causes désespérées» ou de petites gens n’ayant pas de moyens. C’est résolument un militant des droits de l’homme, un combattant de la liberté qui s’est donc exprimé là.

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