Les médiateurs de la sous-région se retrouveront à Libreville, les 26 et 27 juillet prochain.
A l’initiative du médiateur de la République, du Bureau des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se tient à Libreville une rencontre sur le thème : «Pour l’avènement d’une paix durable en Afrique centrale, quel rôle pour le médiateur».
Cette rencontre vise à amplifier les échanges entre médiateurs, favoriser une analyse commune de la situation et organiser une meilleure coordination des initiatives sur la base des leçons apprises et en tenant compte des enjeux et menaces auxquels fait face la sous-région. Les personnalités présentes pourront faire le point de leur action afin contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité. Il s’agira, en outre, de «générer de nouvelles approches pour gérer les tensions sociales, politiques et économiques en Afrique centrale, en vue de contrer leur exacerbation et éviter que la région ne plonge dans une instabilité chronique».
Au cours de ces deux jours de rencontre, les panélistes, parmi lesquels Laure Olga Gondjout et Abdoulaye Bathily, débattront des différents thèmes, notamment «Gouvernance politique et dialogue en Afrique centrale, quel rôle pour les médiateurs ?» ; «Gestion des tensions sociales liées aux questions de développement économique et social, quel rôle pour les médiateurs ?» ou encore «l’Afrique centrale face à la montée des extrémismes, quel rôle pour les médiateurs».
Pour cette réunion, les médiateurs et «ombudsman» d’une dizaine de pays sont attendus. Cette rencontre intervient à la suite d’une résolution adoptée le 27 avril dernier par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations-unies, préconisant davantage de cohérence, de coordination dans les actions visant la consolidation de la paix.
Les «médiatures» sont une création des années 1990. Elles ont pour mission principale de «contribuer à l’établissement et au renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance administrative et politique». En d’autres termes, «elles doivent contribuer à préserver la paix sociale en participant activement à la régulation et à la gestion des tensions, qu’elles soient sociales, économiques ou politiques». Or, l’Afrique centrale n’est pas épargnée par les tensions politiques liées à l’organisation des élections, à la gestion des transitions, à un environnement socio-économique difficile ainsi qu’à la montée de l’extrémisme et son corollaire qu’est le terrorisme. Dans ce contexte, les «médiatures» d’Afrique centrale veulent davantage prendre leur place et s’affirmer comme des moteurs de la recherche de la stabilité et d’une paix durable.