Libreville, Gabon – L’opposant, Pierre Claver Maganga Moussavou accusé d’être un « Maire fantôme » lors de la tournée républicaine du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba le 13 juillet 2016 à Mouila (sud du pays) s’est défendu jeudi dans une conférence de presse en disant que le président sortant qui est « déjà en campagne est candidat comme lui » à l’élection présidentielle du 27 août 2016.
« Je ne peux pas aller accueillir un candidat comme moi », a fait savoir M. Maganga Moussavou. Pour se plier aux usages républicains, il a indiqué qu’il avait en tant premier magistrat de la ville de Mouila dépêché son adjoint lors du passage du chef de l’Etat dans la ville.
Le numéro un gabonais avait déploré cette absence, aux allures d’un boycott de l’édile de Mouila. « Chaque fois quand je viens à Mouila il n’est jamais là », s’était étonné, le numéro un gabonais au cours d’un meeting à Lambaréné le 15 juillet courant.
« Ali voudrait que les gabonais me voient avec lui pour qu’ils pensent que je suis son ami», a lâché avec une dose d’ironie l’opposant qui se considère comme le meilleur candidat crédible au prochain scrutin présidentiel.
Au cours de l’échange avec la presse, Pierre Claver Maganga Moussavou annoncé que l’opposition fera une marche pacifique samedi prochain pour exiger le retrait de la candidature du président Ali Bongo. Les opposants considèrent que le chef de l’Etat qui brigue son second septennat aurait des faux documents d’Etat civil. La marche de près de 7 km partira du rond-point de la Démocratie au carrefour Rio de Libreville.