Les arrestations à Libreville se multiplient dans de nombreux quartiers. On dénombre une vingtaine de jeunes activistes qui seraient arrêtés en l’espace d’une semaine.
À l’approche de la présidentielle, annoncée pour le 27 août prochain, la tension dans chaque camp politique prend des proportions inquiétantes. Quand l’injure et l’invective ne sont pas au rendez-vous, les actes dignes des pratiques de la Stasi, l’ex-service de renseignement russe en ex-Allemagne de l’Est, s’invitent au chapitre.
De notoriété publique, 7 éléments de «l’armée du Mapane» (groupe de jeunes activistes proches de l’opposition) seraient sous les verrous. Son général, Gaël Koumba Ayouné, aurait été appréhendé au quartier Plein-Ciel, dans le 3e arrondissement de Libreville. Rovelt Maye, son chef d’état-major serait du nombre.
De sources concordantes, Curtis Koumba, arrêté le 9 juillet dernier, et Jeff Blanpaim, son compère du Mouvement des Jeunes UPGistes (de l’UPG, parti de l’opposition fractionné en plusieurs courants), appréhendé au Rond-point de la Démocratie le 14 juillet dernier, complètent le tableau de chasse de la Police judiciaire.
Également recherché en ce moment, Bung Pinz, le général de «La Voix du Mapane», affiche un silence inhabituel et a disparu de la circulation. Après une descente à son domicile et ne l’y ayant pas trouvé, ses deux petits frères, les rappeurs Lord Helkhaas et Marhin Pakh, ont été arrêtés ce dimanche 17 juillet dans la matinée à Owendo.
Henrique Mamboundou du mouvement «Brakata» aurait pour sa part échappé à une arrestation au quartier Sotéga. Une source proche de l’intéressé indique qu’il aurait essuyé des tirs d’éléments en uniforme. La vie sauve heureusement, le représentant de ce mouvement signataire de l’Union sacrée pour la patrie s(USP) se serait foulé la cheville dans sa fuite.
Les mêmes sources indiquant que ces différents mouvements de jeunes planifiaient des actions communes le 15 juillet passé, jour de l’annonce des candidatures retenues par la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), en vue de contester une éventuelle éligibilité d’Ali Bongo.