Paul-Marie Gondjout, de l’Union Nationale et par ailleurs membre de l’Assemblée Plénière de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente, CENAP, constituée pour l’examen et la validation des dossiers des candidatures, a clairement fustigé la décision de l’institution de donner son quitus au dossier d’Ali Bongo Ondimba.
« Sur les 14 candidatures, il y avait celle d’Ali Bongo Ondimba. Nous avons eu un consensus sur les 13 autres candidats. Sauf celle d’Ali Bongo Ondimba, il n’y a pas eu de consensus. Le mode de décision au niveau de l’Assemblée plénière, c’est le consensus et lorsqu’il n’y pas de consensus, c’est le vote du bureau qui décide de la décision à prendre. Un vote à eu lieu conformément à la loi du bureau de la CENAP. Donc seul la CENAP s’est prononcée pour la candidature d’Ali Bongo Ondimba 5 voix contre 3 pour l’opposition » a déclaré Paul Marie Gondjout, de l’Union Nationale et membre de l’Assemblée Plénière de la CENAP sur la validation des candidatures.
Au-delà de la contestation du mode de désignation de la candidature d’Ali Bongo Ondimba, l’homme s’offusque de « la légèreté » avec laquelle la CENAP a traité cette candidature, selon lui. Selon Paul-Marie Gondjout, la commission a délibérément ignoré les éléments de contestation fournis par l’opposition gabonaise.
L’homme soutient mordicus que les deux actes de naissance présentés par Ali Bongo Ondimba en 2009 et cette année, comportent tous deux des irrégularités. Selon l’opposant, l’acte de naissance du candidat Ali Bongo Ondimba, présenté cette année est la copie, à quelques différences, de celui de 2009. « Il faut savoir qu’entre 2009 et 2016, Monsieur Ali Bongo Ondimba à présenté deux actes différents. L’acte de naissance présenté en 2009 et signé du Maire du 3e arrondissement Akassaga Serge William Okinda est encore celui présenté en 2016 mais différent. En 2009, son père s’appelle Albert Bernard Bongo, en 2016 le père s’appelle El Hadj Omar Bongo Ondimba. Le numéro de l’acte de naissance est différent. En 2009, c’est le numéro 65/R2/A3 et en 2016 c’est le numéro 58/R2/A³NNM. Voyez à quel point nous en sommes réduits. Malgré le fait que le service central de l’Etat civile de Nantes ait sorti un acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba, lequel acte de naissance n’a pas les mêmes mentions que celui déposé par Ali Bongo Ondimba pour l’élection de 2016 » a conclu Paul Marie Gondjout. Une révélation qui risque de jeter une fois de plus de l’huile sur le feu.
