En décembre prochain, une plainte pour «non assistance à personne en danger» devrait être déposée contre la prison centrale. C’est du moins ce qu’a annoncé, le 14 juillet dernier, l’Observatoire national des prisons au terme de la troisième audience en référé qui l’a opposé au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), accusé d’avoir longtemps refusé de transmettre le dossier médical de Thérence Ndombi Bignoumba.
Si ce dossier a finalement été transmis à l’observatoire, son président a par ailleurs indiqué qu’avant le procès, une vérification des documents transmis est envisagée dans le but de mieux préparer l’accusation, et à terme, de payer le préjudice moral fait à la famille du jeune disparu. «Par crainte de tomber sous le coup d’un dossier médical biaisé, nous avons choisi de demander au juge un renvoi ferme programmé pour le 3 décembre prochain. Cette phase d’intervalle nous permettra de confier pour examen ledit dossier à des experts en la matière. Ils se chargeront notamment de vérifier la conformité des pièces fournies par l’hôpital général, et nous verrons si certaines n’ont pas été soustraites», a expliqué Marc Ulrich Malekou-ma-Malekou.
Selon le président de l’Observatoire national des prisons, le jeune écolier avait trouvé la mort en janvier dernier dans une cellule à «Sans-Famille», alors qu’il était en détention préventive. Souffrant d’un diabète de type 2, il nécessitait un suivi médical pointu. Or, la veille de son décès, ses parents s’étaient vus refuser l’accès à la prison, alors qu’ils envisageaient de lui fournir l’insuline dont il avait besoin pour faire passer sa crise.