Suite à l’occupation arbitraire des logements sociaux, le ministre de l’Urbanisme, Désiré Guédon à la faveur d’une conférence de presse organisée mercredi 13 juillet courant dans les locaux du ministère du Travail, est sorti de sa réserve pour fustiger le comportement des squatteurs du quartier Angondjé.
C’est avec surprise que le ministre de l’Urbanisme et du Logement, Désiré Guédon a accueilli la nouvelle de l’occupation illégale des logements sociaux d’Angondjé par des « compatriotes ». En effet, sur les 872 logements attribués à des Gabonais « économiquement faibles » en fin juillet dernier, près de 500 d’entre eux ont été illégalement occupé et avec force. Agissement incompréhensible selon le ministère du Logement ! « On ne peut pas, parce qu’une maison est vide, s’installer », a tempêté Désiré Guédon.
L’occupation des maisons de Bikélé et d’Angondjé répond à des critères de sélection mentionnés dans les campagnes de commercialisation mises en branle en 2014 par le promoteur public, la Société Nationale du Logement Social (SNLS).
« Il est hors de question de pouvoir répondre à une demande par la force », s’insurge Désiré Guédon. Les logements illégalement occupés sont la propriété légale des demandeurs qui, lors du tirage au sort effectué en début d’année avaient été sélectionnés. Le fait qu’ils étaient jusqu’à ce jour encore inoccupés s’explique par l’absence de certaines commodités comme des toilettes ou encore l’eau.
« Pour nous, les 872 logements d’Angondjé avaient déjà été attribué sauf quelques cas de désistement. Nous n’avions plus de logements disponibles », explique le ministre. Comment donc, les actuels occupants sont arrivés à leur fin. La question demeure pour le ministère sans réponse concrète.
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Recadrage
La construction des logements de Bikélé et d’Angondjé est à mettre à l’actif des efforts financiers réalisés par la Société Nationale de l’Immobilier (SNI) et la SNLS. Selon le ministre, les deux entreprises ont injecté leurs propres fonds et sollicité le concours du marché financier et de certaines entreprises qui avaient besoin du logement pour leurs salariés pour sortir de terre ces logements. « Le rôle de l’Etat dans ces ouvrages n’a été que d’aménager les espaces de construction », explique le ministre. Ni plus, ni moins. De fait, les deux entreprises sont gestionnaires de ces ouvrages.
« Les constructions qui ont été faites à Bikélé sont destinées à des personnes qui sont des acquéreurs tandis que celles d’Angondjé sont des locations simples », dévoile le ministre expliquant qu’ « autant pour les constructions de Bikélé et d’Angondjé, il y a des personnes qui sont destinées pour y habiter ».
Pour Désiré Guédon, il convient de « rendre à César ce qui est à César », comme l’enseigne la maxime populaire. Le ministre appelle donc les occupants illégaux à constituer un dossier, suivre la démarche qu’ont empruntée les autres demandeurs de logement et patienter. S’il compte camper sur leur position, ce dernier pourrait se voir obligé d’utiliser la force. Pour le ministre, chacun a le droit de bénéficier de ses privilèges en toute légalité. C’est cela, selon lui, l’égalité des chances que prône le président de la République.