Surfant sur une disposition du code électoral, plusieurs électeurs sont allés, le 13 juillet 2016, au siège de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), déposer leurs lettres de contestation de la candidature d’Ali Bongo Ondimba.
A peine clôt la période de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle d’août prochain que déjà la Cenap se voit soumise à la réception des lettres de contestation et de dénonciation de la candidature d’Ali Bongo Ondimba. Les auteurs de ces lettres se basent sur l’article 66 nouveau du Code électoral qui dispose que «tout électeur concerné qui s’estime lésé ou qui a connaissance des faits ou actes de nature à constituer un cas d’inéligibilité ou d’incompatibilité peut contester une ou plusieurs candidatures devant la commission électorale compétente avant qu’elles ne soient rendues publiques dans les conditions fixées par la loi».
Pour la première journée et selon les chiffres glanés auprès des partis politiques de l’opposition, près de 2000 lettres de contestation ont déjà été acheminées vers les membres de la Cenap, invités à recevoir les électeurs au siège de la structure jusqu’au 15 juillet prochain, date butoir, pour permettre à chaque citoyen de défendre la patrie, de protéger et respecter la constitution, les lois et les règlements de la République, tel que prescrit par l’article 1er alinéa 21 de la Constitution gabonaise.
René Aboghe Ella et ses collègues pourront-ils déroger à la loi, en opposant le refus de rendre publiques les candidatures, de déférer aux demandes des électeurs qui voudront prendre connaissance des pièces exigées par la loi et déposées par chaque candidat, dont Ali Bongo Ondimba particulièrement ?
