La croissance économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) serait caractérisée au cours de cette année par une décélération à 1,7 pour cent contre 2,5 pour cent en 2015, a-t-on appris au terme de la deuxième session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Les travaux qui se sont déroulés mardi au siège de la Banque centrale à Yaoundé, ont, selon le communiqué final, évoqué la baisse des cours des matières premières, notamment la chute du prix de pétrole dont cinq des six pays de la zone sont producteurs, pour expliquer la situation en cours.
Sur un autre plan, le gouverneur de la BEAC et président statutaire du CPM Lucas Abaga Nchama, a averti qu’il y aurait une reprise des pressions inflationnistes tout en restant autour de la norme communautaire, à 3,0 pour cent contre 2,4 pour cent l’année dernière.
D’où cet appel de la BEAC aux Etats à procéder à des ajustements, entre autres, la rationalisation des dépenses publiques, l’amélioration du cadre des affaires en vue d’attirer plus d’investissements étrangers notamment, la diversification de l’activité économique.
En maintenant le taux de couverture extérieure de la monnaie à 62,7 pour cent et tenant compte de ces analyses, et après examens des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur de la BEAC.
Par ailleurs, le Comité de la Banque centrale qui a écarté « toute possibilité de dévaluation du francs CFA », a en outre adopté les objectifs monétaires et de crédit révisés des six Etats de la CEMAC pour le quatrième trimestre 2016 et le premier trimestre de l’année 2017, sur la base des différents cadrages macro-économiques des pays.
Au sujet de la récente sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne(Brexit) « nous ne pouvons pas encore dire avec précision quelles seront les conséquences, mais nous restons attentifs », a indiqué le gouverneur de la BEAC.