Dépôt du dossier de candidature, ce mardi 12 juillet à la Commission électorale nationale autonome et permanente (cenap), de Dieudonné Minlama Mintogo, président de la Convention nationale de l’interposition, en vue de la présidentielle du 27 août prochain.
Comme annoncé lors de son tout premier rassemblement public au collège Ntchorere de Libreville, le président de la Convention nationale de l’interposition, est passé à l’acte, dans la matinée du 12 juillet courant, en allant officiellement déposer son dossier de candidature à la Cenap, devant son cortège d’invités et les médias.
«Aujourd’hui, je viens concrétiser ma promesse au peuple gabonais. Face à la crise multiforme dans la quelle est plongée notre pays, au déchirement de la classe politique qui chaque jour est incapable de trouver un consensus minimal et des solutions idoines à cette crise, j’ai pris la décision de me porter candidat à cette élection» a déclaré Dieudonné Minlama Mintogo.
Par la voix de son président, la Convention nationale de l’interposition offre aux Gabonais une troisième voie : celle de la rupture, du rassemblement, de la stabilité et du développement. «Tout au long de cette année, j’ai sillonné tout le pays : les quartiers et les villes et les villages. J’ai rencontré de toutes catégories sociales. Je connais la forte volonté des populations : les Gabonais veulent le changement. Ils veulent le meilleur pour ce pays, que le Gabon devienne véritablement une démocratie et un État de droit ; un Gabon juste envers ses fils et filles et qui rompe définitivement avec les maux qui maintiennent notre peuple dans la misère et qui sont responsables du manque de développement qui caractérise notre pays», a laissé entendre Dieudonné Minlama Mintogo à sa sortie de la Cenap.
Le président de la Convention nationale de l’interposition est également revenu sur le septennat d’Ali Bongo, les difficultés que les gouvernants ont éprouvé et rencontré. Il condamne fermement le régime au pouvoir, notamment pour ses agissement lors des évènements du samedi dernier : achat de conscience, corruption, vandalisme, emprisonnement de la jeunesse…
Selon le candidat à l’élection présidentielle, le Gabon a besoin de solder «la face sombre de l’héritage Bongo», il a besoin que «nous définissions ensemble les nouvelles bases de notre vivre ensemble, les nouvelles bases sur lesquelles doivent reposer notre démocratie et l’Etat de droit ; le Gabon a besoin de nouvelles bases sur lesquelles nous devons bâtir notre économie…»
Pour lui, au terme de cette élection, le Gabon a besoin de tout ses enfants, il a besoin de stabilité, d’une transition pour effectuer des reformes à tous les niveaux. Le pays a également besoin, toujours selon lui, d’une transition pour assurer un passage de témoin digne entre les aînés et la nouvelle génération. Pour y arriver le candidat prend l’engagement de discuter avec tous les Gabonais, de travailler avec tous ceux qui pensent Gabon d’abord.
Minlama Mintogo prend également l’engagement de rencontrer et de discuter avec tous les candidats à cette élection sur la nécessité de bâtir cette période de transition et d’urgence afin d’éviter au pays une période de chaos à partir du 27 août. «Le 27 doit être pour nous le début d’une nouvelle espérance et non le début d’une fin tragique et chaotique. Ce qui nous unit est plus grand que tout ce qui peut nous opposer. J’appelle les uns et autres à la responsabilité et au devoir, que les institutions chargées d’organiser les élections jouent correctement leurs rôles en plaçant l’intérêt de la nation au-dessus de tout autre intérêt. Que les leaders d’opinion et chaque Gabonais prennent leurs responsabilités en participant de façon active à cette élection» a-t-il conclut.