Les syndicats du secteur invitent les jeunes gabonais à prendre conscience des bienfaits de cette profession en s’y intéressant.
Depuis 2009, le projet de «gabonisation» de la profession de conducteur de taxi a été mis en œuvre. Ce projet consiste à intéresser les jeunes gabonais aux métiers des transports en commun à travers tout le pays.
Selon Jean-Robert Menie, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), ce projet représente une niche 24 000 emplois sur toute l’étendue du territoire national.
«C’est un gisement d’emplois énorme à une époque où la question du chômage, de l’emploi des gabonais se pose avec acuité. Nous devons nous emparer de ce secteur névralgique. Cela doit aussi d’abord venir de la volonté des gabonais et aussi des pouvoir publics qui doivent impulser une politique de gabonisation du secteur à travers la mise en place des textes restrictifs pour l’accès au métier par une formation, et à travers le financement des véhicules à usages de taxi pour les jeunes qui voudraient démarrer», explique-t-il.
D’après le syndicaliste, le thème est à l’ordre du jour des activités du ministre des Transports actuel. «Au regard de cette volonté, nous pensons que c’est le moment d’impulser cette proposition. Le moment est idéal pour reposer ce problème», souligne-t-il.
Pour le président du Syltteg, pour que ce projet aille à son terme, il faut mettre en place une société-école, où l’on mettra à la disposition des aspirants conducteurs de taxi un arc de 1000 véhicules.
Pendant les six premiers mois, les jeunes sélectionnés subiront une formation et obtiendront un permis ; par la suite, ils seront soumis à une période d’essai de six mois avec le véhicule de la société.
Celui-ci devra enfin travailler une année durant pour rembourser le crédit du véhicule qui deviendra sa propriété au bout de cette période. Devenu autonome, il sera remplacé par un autre jeune gabonais.