Le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG) a récemment réaffirmé son appartenance à la majorité, battant en brèche les mobiles de l’exclusion de son parti.
Plusieurs jours après l’exclusion du Rassemblement pour le Gabon (RPG) de la majorité, Paul Mba Abessole a réaffirmé son appartenance au camp présidentiel, soutenant que la mise à l’écart de son parti n’est pas conforme aux textes.
«La majorité a actuellement deux candidats déclarés et bien différents : Paul Mba Abessole et Ali Bongo Ondimba», a-t-il lâché, la semaine dernière, au cours d’un point-presse à Libreville, dénonçant une «exclusion arbitraire et éhontée». «Cette exclusion s’inscrit dans le mode opératoire grossièrement arrêté par ceux-là, à savoir : empêcher tout débat autour de la candidature unique d’Ali Bongo Ondimba dans la majorité et exclure, sans respect des procédures, ceux qui mettraient à nu l’arbitraire, le faux et la non-contradiction érigés en stratégie», a-t-il estimé.
Battant en brèche les explications du porte-parole de la majorité, qui avait justifié cette exclusion par le non-respect des textes qui font d’Ali Bongo le «candidat naturel» de son camp politique, le président du RPG a fait remarquer que l’article 12 invoqué a été violé. «Ali Bongo n’a jamais exprimé le vœu d’être candidat. Il a imposé sa candidature en la déclarant à Port-Gentil, à l’insu même du PDG, et a fortiori, des autres partis. Il n’y a jamais eu de négociations à cet effet entre le chef de la majorité et les chefs de chaque parti allié», a-t-il expliqué, avant de regretter l’exclusion de son parti de la délégation de la majorité à la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap).
Sur le soutien de Séraphin Ndaot Rembogo à Ali Bongo, Paul Mba Abessole s’est dit «inquiet» du nouveau positionnement du président du Conseil national de la démocratie (CND). «Alors qu’après tant de doutes, des espoirs naissaient de cette institution, le positionnement de son président en faveur du candidat Ali Bongo Ondimba semble avoir sonné le glas de sa dégringolade si précoce», a-t-il déploré, avant de s’interroger : «Comment concilier objectivement au sein de cette institution quand on a décidé de pencher d’un côté ?»