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UPG Awendjè : crise autour de l’investiture d’Ali Bongo
Publié le lundi 11 juillet 2016   |  Gabon Review


L’
© Autre presse par DR
L’ « ex » secrétaire exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition) Matthieu Mboumba Nziengui


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L’adoubement d’Ali Bongo par l’Union du peuple gabonais (UPG Awendjé), le 9 juillet dernier, n’a pas reçu – c’est le moins que l’on puisse dire – l’assentiment de toutes les fédérations du parti de Matthieu Mboumba Nziengui. Quatre d’entre elles ont en effet rejeté cette décision. Ce qui démontre à quel point le parti créé par Pierre Mamboundou est confronté à une crise profonde !

Pour les fédérations de l’Estuaire, de la Nyanga, de l’Ogooué-Maritime et de la Ngounié, à défaut de présenter un candidat issu de ses rangs, l’UPG ne doit soutenir qu’un candidat de l’opposition. Telle est la position déclinée, au nom des trois autres «fédérations frondeuses», par Fred Mounguengui.

Le responsable de la fédération de la Ngounié estime qu’il faut rester fidèle aux idéaux du parti, et affirme que «la base militante ne saurait apporter son soutien à un candidat autre que celui de l’opposition dont l’UPG se réclame depuis sa création le 14 juillet 1989». Rappelant qu’en 2009, «de nombreux partis d’opposition», dont l’Union pour la nouvelle République (UPNR) de Maître Louis Gaston Mayila, le Rassemblement national des Bûcherons (RNB) de Pierre-André Kombila, et le Parti socialiste gabonais (PSG) d’Augustin Moussavou King, avaient apporté leur «soutien plein et entier» à la candidature de Pierre Mamboundou, le porte-parole des fédérations frondeuses estime que «l’UPG doit renvoyer l’ascenseur aux autres partis de l’opposition, puisqu’elle ne présente pas, cette année, de candidat à l’élection présidentielle».

Les quatre fédérations frondeuses sont d’autant plus remontées que le secrétaire général du parti, Jean-Olivier Koumba, leur a toujours dit qu’en dépit de la présence au gouvernement de leur leader, Matthieu Mboumba Nziengui (ministre d’Etat chargé de l’Agriculture), l’UPG, parti d’opposition, ne saurait soutenir le chef de l’Etat s’il se représente à l’élection présidentielle. «Même lorsque l’UPG Awendjé a signé la Charte de la Dynamique plurielle, le secrétaire général a continué de nous dire que rien n’était encore décidé, car le Congrès décidera», a-t-il avancé.

Prévu pour le congrès extraordinaire organisé les 24 et 25 juin derniers à Ndendé (Ngounié) sur les terres de Pierre Mamboundou, l’adoubement d’Ali Bongo par le parti a été renvoyé à une date ultérieure, le parti s’étant contenté d’y élire son nouveau président et le reste des membres du bureau directeur. Peut-être a-t-on hésité de le faire à Ndendé justement !

La frange ayant conduit le parti à adouber Ali Bongo, le samedi 9 juillet dernier à Libreville, est certes majoritaire (six fédérations sur dix), mais elle n’a pas su rallier à elle l’ensemble des fédérations. Ce qui semble montrer des désaccords profonds et inextinguibles. En tout cas, l’adoubement d’Ali Bongo provoque donc une énième crise à l’UPG, au sein même des troupes de Matthieu Mboumba Nziengui…

Pour un responsable de l’Union des patriotes gabonais – Loyaliste (UPGL) de David Mbadinga, «Matthieu Mboumba Nziengui a décidé de liquider politiquement et, sans doute financièrement, l’œuvre de Pierre Mamboundou Mamboundou».

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