Les forces de l’ordre auraient saisi quelques manifestants « anti candidature d’Ali Bongo » cette journée à Libreville, lors du dépôt de son dossier de participation à la future élection présidentielle.
La tension était très forte ce samedi au rond-point de la démocratie. Non loin de ce lieu où se tenait le meeting de soutien à la candidature d’Ali Bongo Ondimba, des organisations de la société civile gabonaise tenaient leur rencontre hebdomadaire.
Depuis quelques semaines, ces ONG observent un mouvement de protestation contre la participation de l’actuel chef d’État gabonais à la présidentielle d’Août prochain.
Ce matin, la présence des policiers et celle des agents de la garde républicaine était très remarquée dans les alentours. Ce fait a quelque peu amplifié la tension déjà visible sur le site en raison du dépôt de candidature de celui que les membres de ces organisations contestent.
Un premier face à face entre policiers et manifestants a été sans heurts. Parmi les leaders, Marc Ona Essangui et Jean Rémy Yama ont ouvert des discussions avec les forces de l’ordre pour demander à ces dernières d’ouvrir la voie car une de leur barrière empêchait à leurs sympathisants d’accéder à leur espace de rencontre. Les policiers, pour leur part, souhaitaient que tous les manifestants se regroupent dans l’enceinte privée où ils ont coutume d’organiser leurs réunions ; un échange vain.
Au moment où le candidat Ali Bongo Ondimba s’adressait à la foule, à environ 200 mètres de là, un échange de pierres et de gaz lacrymogène entre forces de l’ordre et manifestants a éclaté. Sur place, des témoins ont affirmé avoir assisté à des arrestations de plusieurs personnes dont celle de Jean Rémy Yama, leader de la société civile.