Aucune femme n’a encore fait acte, cette année, de candidature à la présidence de la République. Et pourtant, elles s’organisent pour jouer un important rôle dans ce scrutin.
Alors que l’on s’approche de la date butoir de dépôt de candidature pour l’élection présidentielle du 27 août, aucune femme n’a encore fait acte de candidature. Or, lors de l’élection présidentielle de 2009, la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap) avait enregistré deux candidatures féminines, Yvette Rekangalt Ngwevilo et Victoire Lasseni Duboze.
Si aucune femme ne s’est encore déclarée, cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas de rôle ni de place dans cette élection. Derrière la plupart des candidats déclarés, des femmes sont mobilisées. «Ce sont elles qui, pour la plupart, organisent les meetings, réunions et mobilisent», souligne un journaliste.
On note que la plateforme associative «les femmes Sunamites» a organisé récemment un atelier sur le processus électoral. Il s’est agi, pour ces femmes, de prendre la parole et occuper la place qui leur revient. «Les femmes sont capables d’améliorer la politique et de restaurer la confiance des populations dans le processus électoral», a déclaré Pepecy Ogouliguende, qui estime également que les femmes devraient être actrices dans ce processus en misant sur la «sagesse, la patience et le courage qui les ont toujours caractérisées».
Au-delà de leur devoir civique, ces femmes se déploieront sur le terrain, en tant qu’observatrices afin d’encourager une élection présidentielle libre et transparente.