Alors que certains candidats, à l’instar de Jean Ping, ont déposé leur dossier de candidature, le dépôt de celui d’Ali Bongo s’annonce mouvementé, notamment avec une marche pour son soutien, une autre pour Nzouba Ndama et un meeting des jeunes de l’opposition ; le tout convergeant vers le rond-point de la cité de la Démocratie.
Ayant déposé, le 8 juillet courant, son dossier de candidature à la présidentielle d’août prochain, Jean Ping n’a pas eu fort à faire. Ce dépôt s’est d’ailleurs fait dans une certaine confidentialité, comme pour éviter d’attirer l’attention de ses sympathisants, qui ne se seraient pas privés de l’accompagner à la cité de la Démocratie, avec des risques de débordement. Si pour l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, les choses se sont passées sans heurts, le dépôt de la candidature d’Ali Bongo ne devrait pas connaître la même sérénité. Trois manifestations sont annoncées pour le 9 juillet, date prévue pour le dépôt du dossier de candidature du président de la République.
En effet, le programme de Guy Nzouba Ndama, qui sera en fin de matinée à Owendo où se tient un congrès du Rassemblement républicain et socialiste (RRS) d’Alfred Nguia Banda qui devrait l’adouber, annonce un rassemblement à son siège de campagne du Bas de Gué-Gué et une marche, en milieu de matinée, vers le siège de la commission électorale en vue du dépôt de son dossier de candidature. Sa cohorte devrait donc rallier le rond-point de la démocratie.
Par ailleurs, il y a plusieurs jours, sur les réseaux sociaux, un groupe de jeunes avait annoncé, pour la même journée, une importante mobilisation au rond-point de la Démocratie. Si officiellement ces derniers avaient affirmé qu’il s’agissait d’un meeting dédié à la jeunesse pour lui faire comprendre la nécessité de s’engager en politique, leur message cachait mal leur projet : entraver le dépôt du dossier du candidat d’Ali Bongo. «Le départ du dictateur Ali9 commence ce samedi 9 juillet», peut-on lire sur les publications annonçant ce «meeting de la jeunesse».
Pourtant, au terme d’une réunion organisée le 7 juillet dernier au siège du PDG, une contre-manifestation a été décidée. Elle est prévue se tenir sur l’esplanade du collège N’tchorere, non loin du rond-point de la Démocratie et devrait être menée par le «Commandement unifié de la jeunesse» avec l’appui de la «Jeune garde» du PDG, qui a promis de déployer son «artillerie démographique, pour former un cordon de sécurité bétonnant autour de son candidat». Sur sa page Facebook, le secrétaire général adjoint du PDG, chargé de la jeunesse, a écrit : «La Jeune garde, qui se prépare minutieusement et habilement, ne permettra à personne, je dis bien à personne, d’obstruer par un quelconque moyen que ce soit, le dépôt de candidature de son champion». À quelques heures du dépôt du dossier du président sortant, l’on s’attend déjà à des échauffourées. Si les choses venaient à déraper, le «grand meeting» qu’envisage l’Union sacrée pour la patrie (USP, opposition) sur l’esplanade du collège N’tchorere, ce dimanche 10 juillet à 15 heures, pourrait être empêché.