Alors qu’on avance inexorable vers le 27 août 2016, les états-majors sont plus que mobilisés.
A l’issue de son assemblée plénière du 6 juin dernier à Libreville, la Commission nationale électorale et permanente (Cenap) a annoncé les différentes dates relatives au déroulement du prochain scrutin présidentiel. Le scrutin a donc été fixé au 27 août prochain, soit un samedi, tandis que la campagne s’ouvrira le 13 août pour s’achever le 26 du même mois à minuit. Par ailleurs, la Cenap a annoncé que la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 12 juillet prochain.
Au regard de cet agenda, il y a un timing à respecter par tous ceux qui aspirent au fauteuil présidentiel. Avant même la sortie de la Cenap, c’était déjà le branle-bas de combat dans les états-majors des potentiels candidats. Des années à l’avance, certains ont voyagé à travers le pays, tenu des meetings, causeries et réunions. «C’est normal !», lance un analyste politique. «Vous savez, la nature a horreur du vide. La population ne se souviendra que de ceux qu’elle connaît. C’est pourquoi il faut être présent sur le terrain pour surtout entretenir les gens sur ses intentions, ses ambitions», a-t-il ajouté. «Ce n’est pas tout le monde qui peut le faire dans notre pays. C’est pourquoi d’autres sont même déjà largués avant le départ de la compétition. Vous verrez même que pendant la campagne, il y en aura qui ne feront même pas la campagne, faute de moyens conséquents», a-t-il encore fait observer.
Sur le terrain, certains prétendants ont déjà fait un travail de fond. Dans ce contexte de pré-campagne, le débat a souvent été houleux et le verbe violent. En début de semaine prochaine, l’on annonce une «tournée républicaine» d’Ali Bongo, qui devrait parcourir au moins trois provinces. Du coup, certains s’élèvent contre cette «pré-campagne qui sonne mal à quelques semaines du début de la campagne proprement dite». Surtout qu’elle serait «financée par le contribuable».