Depuis mai dernier, le groupe spécialisé dans la logistique internationale envisage de licencier 125 personnes.
Disant subir le contrecoup de la crise pétrolière, Necrotrans Gabon envisage, depuis le mois de mai dernier, de licencier 125 agents. Récemment, la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et l’Union syndicale de l’Ogooué-maritime (Usom) ont exprimé leur opposition au lancement d’un programme de départs volontaires en contrepartie du versement de 14 mois de salaire. «Sachant que notre société est une des rares structures qui reste campée sur la convention collective du secteur portuaire, avec des salaires de base qui varient de 99 000 à 400 000 francs suivant les catégories, faites le calcul avec vos 14 mois de base conventionnelle dans un milieu où l’embauche est fermée pour quelques années à venir encore», ont lancé les syndicalistes aux employés concernés.
En lançant, le 30 juin dernier, un préavis de grève, arrivé à échéance le 6 juillet, les deux organisations syndicales entendaient fustiger les agissements de l’entreprise, qui tente d’imposer sa stratégie, sans tenir compte de la législation en vigueur. On parle même d’une opération visant à «faire craquer» les employés afin qu’ils partent d’eux-mêmes. Il y a quelques temps, les partenaires sociaux dénonçaient les pressions exercées sur les employés. Ils évoquaient alors des modifications de certains contrats de travail, le harcèlement moral et la violation du dialogue social.
A Port-Gentil, où une grève a été lancée depuis le 7 juillet, une plainte des employés avait été déposée sur le bureau du directeur général. En plus des points contenus dans le préavis de grève, il était question de porter l’attention de Gilbert Hubert sur la marginalisation du personnel au sein de son entreprise. Sauf que, l’intéressé et ses collaborateurs sont restés sourds à toutes ces plaintes. Au siège de Libreville, où la tension est palpable depuis ces derniers mois, la grève semble également inévitable.