Le Rassemblement pour le Gabon (RPG) de Paul Mba Abessole a récemment été radié du camp présidentiel, son leader ayant fait acte de candidature à la prochaine présidentielle.
Dernièrement, le porte-parole de la majorité a annoncé la radiation du Rassemblement pour le Gabon (RPG) de la majorité présidentielle. Cette décision est une conséquence de la décision de Paul Mba Abessole de se porter candidat à la présidentielle du 27 août prochain.
Pour de nombreux observateurs, tout cela n’a pas de quoi surprendre. Certains ravivent le souvenir des multiples voltefaces du président du RPG depuis les années 90. «Si les membres de la majorité se disent surpris, c’est qu’ils ne sont simplement pas des politiciens aguerris», a commenté un militant du Centre des libéraux-réformateurs (CLR). «Depuis 1990, Paul Mba Abessole nous a montré de nombreuses couleurs. Est-ce aujourd’hui que cela allait-changer ?», a-t-il ajouté.
Au-delà des soubresauts ayant émaillé son parcours politiques, on doit bien admettre que depuis quelques temps, Paul Mba Abessole tient des propos peu amènes contre le Parti démocratique gabonais (PDG) (lire http://gabonreview.com/blog/mba-abessole-en-augure/). Tout ceci laissait déjà présager des tensions et des déchirures au sein de la majorité. Pour donner du sens à ce divorce, Guy Christian Maviogha a évoqué l’article 1er de la charte portant plate-forme politique et du Code de bonne conduite de la majorité. A ses yeux, Paul Mba Abessole s’est rendu coupable d’une violation flagrante des dispositions statutaires et d’écarts de conduite, sanctionnés par l’article 19 de la charte de la majorité, qui stipule que «pour l’élection présidentielle, et conformément à l’article 1er, le chef de la majorité est le candidat naturel de celle-ci dès lors qu’il a exprimé le vœu».
En faisant acte de candidature à la présidentielle, une fois de plus, Paul Mba Abessole entend remettre au goût du jour son programme «École cadeau, hôpital cadeau, travail pour tous, un toit pour tous et une terre pour tous», défendu tout au long de sa trajectoire, depuis le Rassemblement national des Bucherons (RNB) jusqu’au RPG. N’empêche, de nombreux observateurs semblent ne lui accorder aucun crédit au regard de son parcours politique sinueux.
