Entre les centres de formation, les usines de transformation et la poursuite de nouveaux projets, le secteur minier se hisse au diapason des ambitions du Gabon d’année en année.
La construction du port minéralier d’Owendo par Gabon Special Economic Zone Mineral Port, filiale d’Olam Gabon en partenariat avec l’Etat, constitue la preuve de la vitalité d’un secteur en pleine croissance malgré une conjoncture difficile. Ce nouveau quai qui jouxtera celui en concession de la Comilog pour l’exportation du minerai produit à Moanda, s’articule autour de trois principaux axes : Il s’agit de la construction d’un port, d’un chantier naval et d’un terminal d’agrégats. Cet investissement est financé par la Banque de développement des États d'Afrique centrale (BDEAC), pour un montant de 80 millions d’euros, soit plus de 52 milliards de Fcfa.
La production du minerai de manganèse a atteint un record historique à 3,9 millions de tonnes transportées, grâce aux progrès réalisés par la mine et le Transgabonais qui relie la ville de Moanda au port d’Owendo. Géré par la Comilog et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), la ligne de chemin de fer subit actuellement des travaux de rénovation grâce à un investissement de près de 200 milliards de Fcfa.
La construction du complexe métallurgique de Moanda (CMM), est une fierté pour le Gabon, du fait de la transformation d’une matière première importante. Dans ce cadre, l’entreprise envisage d’atteindre un taux de production de 85% pour les deux usines en décembre 2016. Mais pour ses 12 premiers mois d’activités, le CMM a livré une production annuelle de 40.000 tonnes de silico-manganèse et 12.000 tonnes de manganèse métal. Selon Johan Carette, directeur du C2M, pris de manière globale, le bilan des 12 premiers mois du Complexe métallurgique de Moanda affiche des performances en demi-teinte. Car, d’une part, des progrès sont clairement visibles et la société a atteint des niveaux de production encourageants.
Cette situation, explique le directeur du C2M, est tout à fait normale au regard de la quantité de choses qu’il y a à gérer pour faire tourner une usine et donner les compétences opérationnelles à plus de 430 agents, sans parler des sous-traitants. Pour l’instant, le C2M reste en décalage par rapport à cet objectif (globalement -35%). L’entreprise a connu des hauts et des bas au cours du premier trimestre et les niveaux de production annuelle envisagés ne seront accessibles que si des progrès rapides de régularité sont enregistrés avant fin 2016.
Gardant l’optimisme, Johan Carette affirme que «la situation actuelle est difficile pour le C2M tant sur le plan opérationnel qu’économique. Mais, hormis l’aspect des coûts de logistique, nos fondamentaux sont globalement bons et nous devons redoubler d’efforts pour passer ce cap difficile : faire du C2M un fer de lance et un projet d’avenir pour la Comilog».
