Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action qui prévoit un doublement de ses capacités, l’entreprise gérante du Transgabonais avec la Comilog va opérer des suspensions de postes de travail pour plus de compétitivité et de rentabilité.
Malgré les résultats en demi-teinte enregistrées au cours de l’exercice 2015, la compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), qui gère également le Transgabonais avec la Setrag, n’entend pas mettre sous l’éteignoir ses ambitions de développement.
En fait grâce à une convention signée avec plusieurs bailleurs de fonds portant sur son plan de réforme qui doit s’étendre sur huit ans, la Comilog, qui a enregistré une perte sèche de 43 milliards de Fcfa au cours de l’exercice 2015, compte relever la Setrag, sa filiale ferroviaire avec un investissement global de 217 milliards de Fcfa.
Ce redressement s’appuie sur un financement obtenu auprès de Proparco, le guichet des PME de l’Agence française de développement à hauteur de 19,650 milliards de Fcfa, 36,025 milliards de Fcfa de la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), tandis que l'Agence française de développement (AFD) va mobiliser 58,950 milliards de Fcfa.
Le tour de table des contributions de ce premier volet qui porte sur un financement total de 114,625 milliards de Fcfa doit être bouclé ce mois. Le plan de restructuration s’étale selon les responsables de l’entreprise sur une période de huit ans afin de permettre à la Setrag de faire aux remboursements de sa dette. Une préoccupation qui a d’ailleurs entraîné la signature d’un avenant à sa convention avec l’Etat sur l’exploitation du rail.
Pour l’évacuation du minerai de manganèse la Comilog utilise le chemin de fer et paie un loyer à la Setrag pour le passage de ses trains. Mais le tarif autrefois querellé a été revu à la hausse question d’améliorer la productivité de l'entreprise.
Cela va régler les problèmes d'affaissement de la voie, doubler la capacité du trafic en vue d’atteindre une rotation de 16 trains par jours. Mais pour cela, l’entreprise doit tailler ses effectifs actuellement à 1240 personnels. Ils doivent réduits à 900 personnes à terme pour assurer la tenue des engagements de l’entreprise sur le paiement des échéances.
Autrefois, la Setrag, en dehors du transport du manganèse, assurait le transport d’environ 1,2 million de tonnes de billes de bois. Avec l’interdiction de l’exportation des bois en grumes, ce trafic a chuté et s’établit aujourd’hui à 370 mille tonnes.
Ce qui a amené la compagnie à aligner les tarifs de passage des trains de minerais aux nouvelles cotations obtenues avec la Comilog. Ce qui met un terme aux tarifs préférentiels jusque-là pratiqués. Ainsi les entreprises telles CITIC Dameng de Chine qui exploite le gisement de Ndjole ou encore Nouvelle Gabon Mining à Franceville seront soumises à ce nouveau tarif.