Au premier trimestre 2016, les échanges commerciaux entre la France et l’Afrique centrale enregistrent un déclin de 11,1%.
Les exportations liées aux équipements électriques et ménagers, aux produits pharmaceutiques, textiles, habillement, cuir et chaussures connaissent une baisse importante en Afrique centrale. Le premier poste cité est en chute de 43% contre 38% pour le reste. Si certaines baisses se généralisent à l’ensemble des pays de la communauté, d’autres, comme le poste « produits pharmaceutiques » concerne uniquement le Cameroun. En effet, en raison des fluctuations de la capacité financière de la Centrale publique du Cameroun, les achats dédiés à ces produits varient en fonction du pouvoir d’achat.
Au Gabon, selon le document du service économique régional de la France, contrairement à d’autres pays, les équipements électriques et ménagers sont en constante progression. Leur ralentissement dans les autres pays de la région pourrait être le fruit du ralentissement de l’activité du secteur du BTP.
Enfin, la baisse du dernier poste à savoir les produits du textile, l’habillement, le cuir et les chaussures est généralisée à tous les pays de la sous-région. La cause, un possible ralentissement de la consommation domestique. Globalement, les échanges commerciaux sont en chute de 11,1% et représentent au premier trimestre 2016, 527 millions d’euro. Un chiffre en deçà du rendement de la même période en 2015.
Importation
Côté importations, la tendance est quasiment identique. Les importations de la France en provenance de la sous-région connaissent le même scénario qu’avec les exportations. Elles tombent à 48% au cours de la période citée et représentent 142,3 millions d’euros. La baisse de l’activité du secteur pétrolier et le déploiement des politiques d’arbitrage seraient les causes explicatives de cette régression. Le Gabon et la Guinée équatoriale, deux pays totalement ancrés dans la production pétrolière seraient les plus touchés par cette situation.
Les importations liées aux produits métallurgiques suivent la même trajectoire notamment en raison d’une chute du marché de l’aluminium au Cameroun. Les produits agricoles n’en restent pas moins intacts. Ils baissent de 2,6%.
Fait positif, grâce à la bonne marche des activités du bois au Cameroun, les importations liées à cette ressource connaissent une augmentation de 9%. Des efforts restent néanmoins à fournir pour dynamiser les postes en bernes.