La juge Marie-Thérèse Monchy-Dubuis a été désignée, le 30 juin dernier, pour instruire la plainte avec constitution de partie civile initiée par Onaida Maisha Bongo Ondimba.
À l’approche de la prochaine présidentielle, l’état-civil d’Ali Bongo est toujours au centre de la succession Omar Bongo Ondimba. Selon le site de l’hebdomadaire Jeune Afrique, le tribunal de grande instance de Nantes a récemment désigné la juge Marie-Thérèse Monchy-Dubuis pour instruire la plainte déposée en mars par Onaida Maisha Bongo Ondimba avec constitution de partie civile concernant l’acte de naissance de son demi-frère, Ali Bongo.
On se souvient que deux mois après avoir eu accès à l’acte de naissance du président de la République, sa demi-sœur avait porté plainte en France pour «faux». En même temps, face aux attaques, sa mère avait dit être prête à la soumettre à un test ADN. Pour l’heure, une bonne partie de l’opinion publique continue d’accuser Ali Bongo d’avoir menti sur ses origines pour se présenter à la présidence de la République. Ce qui, pense-t-on, pourrait l’empêcher de briguer un nouveau mandat. Il reste qu’une copie du registre de naissance, rendue publique en novembre 2015 à la suite d’une première action devant la justice française intentée par Onaida Maisha Bongo Ondimba, confirmait la version officielle selon laquelle le chef de l’État gabonais est le fils d’Omar Bongo Ondimba et de Joséphine Nkama – devenue depuis l’artiste Patience Dabany – et qu’il est né le 9 février 1959, à Brazzaville. Eric Moutet, l’avocat d’Onaida Maisha Bongo, avait mis en doute ce document. La juge Marie-Thérèse Monchy-Dubuis devrait donc mener des investigations sur l’authenticité de la copie intégrale de cet acte de naissance.