Dans sa livraison du 1er juillet dernier, Marianne pose son regard sur un «Gabon au bord de l’implosion». Fondant son analyse sur le fait que l’élection d’Ali Bongo en 2009 a été «très contestée», notre confrère français revient sur sa situation administrative, décrivant la présidentielle à venir comme une «élection à risque». D’autant que, celui qu’Alain Léauthier nomme «l’incendiaire» est déterminé à briguer un nouveau mandat, alors que l’opposition affirme être prête à tout pour l’en empêcher.
Si les officiels français n’entendent pas se prononcer ouvertement sur cette question, jugée taboue, certains affirment qu’Ali Bongo n’est pas éligible en raison de la non-conformité de son état-civil aux termes de l’article 10 de la Constitution. «Ali Bongo n’est pas le fils biologique du couple Bongo», assène Pierre Péan dans son dernier article. Le journaliste-écrivain français dit s’attaquer à un «secret de polichinelle», «une légende devenue vérité d’Etat». Il revient sur la date de naissance d’Ali Bongo et la stérilité supposée de sa mère.
A en croire ses écrits, à la fin des années 70, Joséphine Nkama «enchaîne les consultations auprès des grands gynécologues français pour vaincre sa stérilité». Dans sa quête de guérison, elle aurait eu recours à «la diplomatie israélienne» sous le regard de Louis-Gaston Mayila, alors ministre. Mais, les efforts du Pr Joseph Schenker, présenté comme «le meilleur spécialiste mondial des questions de fertilité et de stérilité», n’ont pas abouti au résultat escompté. Au-delà, notre confrère relève que, mariée à 15 ans, Joséphine Nkama aurait eu trois enfants entre 14 et 16 ans et demi.