Le ministre de la Communication a réaffirmé la volonté de la majorité au pouvoir de ne discuter qu’après l’élection présidentielle tout en s’étonnant du silence affiché, jusqu’à ce jour, par Jean Ping sur l’affaire Sinohydro.
Le 30 juin courant, le ministre de la communication a animé une conférence de presse. Alain-Claude Bilie-By-Nze a abordé la question du dialogue, évoquée par le président de la République devant les parlementaires, réaffirmant la volonté de la majorité au pouvoir de ne dialoguer qu’après la présidentielle. «Chacun a pu l’entendre. Le chef de l’Etat a fait observer à la nation qu’il est disposé à dialoguer mais que cela ne se passera que dans les délais constitutionnels et dans le cadre du CND. Parce que le CND est le seul cadre légal dans lequel peut avoir lieu le dialogue politique aujourd’hui au Gabon », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : «De ce point de vue, tout ce qui peut amener à aller au-delà de la Constitution n’intéresse pas le chef de l’Etat. Le gouvernement, de son côté, tient à ce que l’élection présidentielle se tienne avec tous ceux qui le désirent (…) Le chef de l’Etat l’a bien indiqué : tout dialogue tenu avant l’élection présidentielle et visant à remettre en cause la Constitution ne sera pas accepté», a fanfaronné Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Sur l’affaire Sinohydro, le porte-parole du gouvernement s’est dit surpris par le silence de la société civile, de l’opposition et de Jean Ping lui-même : «Dans tous les cas, Jean Ping l’a lui-même déjà dit un jour que le clan Bongo c’est la corruption (…) C’est surprenant qu’il ne se soit pas encore exprimé sur le dossier de corruption dans lequel est impliqué son fils. Que Mme Pascaline soit citée dans un dossier de corruption n’étonne plus parce que ça fait longtemps que les Bongo sont cités dans des dossiers de corruption, avérés ou pas. Ce qui étonne le plus les Gabonais c’est le fait qu’un candidat déclaré à l’élection présidentielle qui prétend apporter une république irréprochable sans tâche ni ride dont le fils se trouve être impliqué dans un dossier de corruption. Parce que c’est de ça qu’il s’agit (…) Il revient donc à lui de s’exprimer publiquement sur cette affaire et dire s’il condamne ou pardonne à son fils. Au-delà de lui, il y a également le silence des ONG et de ses amis de l’opposition», a-t-il ironisé.
Pour ce qui est de la rencontre entre le gouvernement et la délégation de l’Union européenne sur le processus électoral, le ministre de la communication a exprimé la volonté du gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la prochaine présidentielle soit la plus transparente possible.
Alain-Claude Bilie -By-Nze a également annoncé l’adoption du nouveau Code de la communication.