La société pétrolière américaine prévoit de cesser ses activités au Gabon fin 2016.
Halliburton envisage de quitter le Gabon. Une issue qui inquiète ses employés, qui ont adressé une correspondance à l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et à l’inspecteur spécial du travail chargé du secteur pétrolier.
Les employés d’Halliburton sollicitent l’assistance dans les démarches administratives et les contentieux individuel ou collectif.
Si la réaction de l’inspecteur du travail se fait toujours attendre, l’Onep dit suivre le dossier de près. «Il ne suffit pas d’annoncer que l’entreprise va mal. Il faut encore que l’on convainque les salariés en leur apportant des preuves. Car nous sommes un peu sceptiques, face au revirement de situation en l’espace d’un mois», a lancé son secrétaire général adjoint. «Maintenant s’il est avéré que l’entreprise ne peut plus tenir, il faut que la séparation avec les salariés se fasse de sorte que ces derniers ne se retrouvent pas du jour au lendemain en situation de précarité», a prévenu Sylvain Mayabi Binet.
Fin mai dernier, la base locale de l’entreprise américaine avait procédé à la rupture des contrats de 85 employés, ceux encore en poste ayant été avertis d’une réduction drastique des effectifs, avant la «fermeture de la base du Gabon d’ici fin 2016». Cette situation confirme la tendance actuelle dans la capitale économique, où l’on dénombre plus de 1 500 emplois précarisés avec 800 mises au chômage dans les milieux pétroliers.