Depuis 2009, le Gabon s’est donné pour ambition de diversifier son économie à travers la sortie de la dépendance du tout pétrole en vue d’intégrer le circuit productif. Cette vision de développement s’est heurtée à la carence de l’offre énergétique, pilier central d’une industrialisation réussie dans un pays où le potentiel énergétique constitue un atout non négligeable. Car, en plus de son taux de croissance soutenu sur la période 2010-2015, de son bon risque pays, de ses opportunités attractives, grâce notamment à la mise en service de la zone économique à régime privilégiée de Nkok, la disponibilité de l’énergie a consisté à dynamiser l’environnement économique.
Cette ambition est la boussole qui a orienté les choix et dicté les options du gouvernement en matière de mise en œuvre d’équipements et d’infrastructures énergétiques de pointe, capables d’aider le pays à bâtir sa stratégie de diversification de l’économie et de transformation des matières premières. C’est ainsi que la première œuvre fut de conduire à bon port le chantier de construction du barrage hydroélectrique de Grand Poubara.
Le chantier énergétique combinant les barrages et les centrales thermiques, des investissements lourds auront été nécessaires à la réalisation de ces objectifs. A titre d’illustration, la centrale électrique d’Alenakiri après des investissements de 65 milliards de Fcfa, permet aujourd’hui de disposer d’une capacité additionnelle de 70Mégawatts (MW). Cette énergie bénéficie à la fois aux ménages et aux industries installées dans la zone économique à régime privilégié de Nkok. Sans cet apport additionnel, la zone économique à régime privilégié de Nkok, tourne aujourd’hui au maximum de ses capacités avec plus de 10 entreprises entrées en production dans des domaines aussi gourmands en énergie électrique à l’instar de la chaudronnerie, la sidérurgie, la transformation du bois, la chimie, etc.
Le chef de l’Etat, à l’orée de son mandat en 2009, avait décidé de réduire la dépendance du pays aux exportations de matières premières. Car pour lui, il fallait que les pays producteurs de pétrole, de bois, de minerais divers, puissent tirer avantage de cette manne de la nature en créant de la valeur ajoutée. C’est ainsi que la construction du complexe métallurgique de Moanda, en vue de la transformation locale du minerai de manganèse, fut lancée. Le 12 juin 2015, l’usine de ferromanganèse et de silico-manganèse est inaugurée par le chef de l’Etat, ceci grâce à la réalisation du barrage hydroélectrique e Grand Poubara dont les travaux ont duré 56 mois.
Cet ouvrage, construit par la société Synohydro sur le fleuve Ogooué, fournit 160 MW de plus qui répondent à la demande croissante de la population et des industries implantées dans le Haut-Ogooue notamment l’usine de ferromanganèse et de silico-manganèse de la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) située dans la ville minière de Moanda ainsi qu’à Franceville. Un projet d’extension est en cours, en vue de la production de 120 MW supplémentaires pour assurer l’approvisionnement également des industries de transformation de manganèse de Franceville.