14e session du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (APE) : Quelle stratégie commune pour les pays de la sous-région d’Afrique centrale
La ville de Douala (Cameroun) a récemment abrité la 14e session du Comité ministériel des négociations de l'Accord de partenariat économique (APE) entre l'UE et les pays de la sous-région. Les ministres de la sous-région d'Afrique centrale étaient donc appelés à arrêter une position commune en vue de renouer le dialogue avec l'Union européenne dans le cadre de la conclusion, au cours du mois d'octobre prochain, d'un accord de partenariat régional complet.
Ils n'ont pas oublié de prendre en compte le fait que le Cameroun avait pris, en 2007, et ratifié, en 2014, la décision unilatérale de signer un accord intérimaire avec l'Union européenne. Ceci pour ''éviter au Cameroun toute perturbation de ses exportations vers l'UE avant le 31 décembre 2007", avait indiqué en ouverture des travaux, Louis-Paul Motaze, ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire. L'accord intérimaire signé entre le Cameroun et l'Union européenne dispose que ce pays accepte d'ouvrir son marché à concurrence de 80% des importations de l'Union européenne sur une période de 15 ans.
A la rencontre de Douala, le gouvernement a dépêché Madeleine Berre et Régis Immongault, respectivement ministre du Commerce et de l’Économie, pour apporter la position du Gabon sur cette question. C'est-à-dire geler l'entrée en vigueur du démantèlement tarifaire prévu pour le 4 août 2016, et ce dans l'attente de la rencontre de Libreville, prévue au mois de juillet prochain.