Libreville– Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle attendue le 27 août prochain, a présenté ce mardi son bilan de 7 ans au pouvoir devant le parlement réunit en congrès.
« Je suis venu présenter mon bilan à toute la nation », a déclaré le président gabonais au début de son allocution. Le premier acquis, selon lui c’est le maintien de la paix dans le pays, malgré des sérieux coups de boutoir de ses adversaires politiques.
« Les Gabonais aiment la paix… Je maintiendrai notre pays dans la paix et la sécurité », s’est-il engagé.
Economie
Jusqu’en 2009, le Gabon développait une économie de rente basée sur l’exploitation et l’exportation des matières premières. Grâce à la politique de diversification de notre économie, le Gabon est passé d’une économie de rente à une économie de transformation et diversifiée, a-t-il indiqué.
Cette transformation a permis de passer d’une croissance moyenne de 1% entre 2005 et 2009 à une croissance moyenne de 5,5% entre 2009 et 2015, a-t-il expliqué. La transformation de l’économie a été matérialisée, selon lui par l’ouverture des usines de transformation du manganèse à Moanda au sud est du pays, la création de plusieurs unités de transformation de bois et le début des activités dans la zone économique spéciale de Nkok, dans la banlieue de Libreville.
Routes
Ali Bongo Ondimba a clamé devant les députés et sénateurs que son gouvernement a construit sous son septennat, 1 572 km de routes bitumées contre 900 km de l’indépendance en 1960 jusqu’en 2009. L’ambition d’Ali Bongo, candidat à sa propre succession, est de doter le Gabon de 2 115 km de routes d’ici 2020. Il s’est réjouit d’avoir consacré plus de 4 000 milliards de FCFA dans la construction des routes durant le septennat finissant.
Le numéro un gabonais s’est aussi réjouit d’avoir considérablement amélioré la qualité des soins de santé au Gabon. Il a fait référence à la construction de nouveaux CHU à Libreville et surtout à l’apport inestimable de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Logement, un trou noir du septennat
« Le logement demeure le sujet pour lequel je développe les plus grandes frustrations », a déclaré Ali Bongo Ondimba pas du tout satisfait par les résultats obtenus dans ce secteur durant son septennat.
En 7 ans, Ali Bongo et son équipe ont construit 3 762 logements. Largement en deçà de sa promesse électorale de construire 5000 logements par an durant 7 ans. Cependant, a-t-il nuancé, cela est largement au dessus de 500 logements construits entre 2004 et 2009.
L’agriculture, moteur de la création d’emplois
Les plantations de palmier à huile et d’hévéa du groupe singapourien Olam ont créé 8 000 emplois dans le pays. Le Gabon a créé durant le septennat la plus grande plantation de palmier à huile en Afrique au sud du Sahara, s’est-il réjouit avant d’ajouter que le Gabon deviendra à l’horizon 2020 le nouvel acteur de référence sur le plan agricole en Afrique subsaharienne.
Le projet « GRAINE » initié par son gouvernement a créé 4 000 emplois, selon lui. En plus, le nouveau système d’harmonisation des salaires a permis d’augmenter les salaires des fonctionnaires de 30%, a-t-il indiqué.
300 salles de classes construites en 7 ans
Ali Bongo Ondimba a affirmé devant les sénateurs et députés qu’il a construit 300 salles de classe et réhabilité plusieurs lycées. Il a aussi multiplié par deux la bourse des étudiants gabonais à l’étranger. Pour ceux qui sont restés au pays, des nouveaux établissements supérieurs ont été créés pour éviter d’investir une grosse part du budget de l’Education à l’étranger. Plus de 95% des bacheliers gabonais sont boursiers, a-t-il affirmé.
Ali Bongo Ondimba a promis mieux faire s’il est réélu à l’issue de l’élection présidentielle du 27 août prochain.