L’ONG Ibonga, organisation non gouvernementale basée à Gamba, dans la province de l’Ogooué-Maritime, a organisé le 22 juin en marge de son camp de vacance à l’intention des élèves membres des Clubs Environnements des établissements de cette commune, une mission d’information à l’intention des regroupements de village Pitonga et Sete Cama dans la lagune Ndougou afin de présenter les résultats de la recherche sur les lamantins menée par la biogéographe et spécialiste des Lamantins, Christy-Ashtone Nkollo Aganga.
En présence du Président de l’ONG Ibonga Jean Pierre Bayet et son staff, de Paul Estève, chargé de mission du Programme de petites initiatives du Comité Français de l’Union Internationale pour la conservation de la Nature(UICN), des membres de la Brigade de Sete cama de l’Agence Nationale de Parcs Nationaux, l’experte a présenté le fruit de son travail aux habitants de ces villages pour démontrer pourquoi il est important de préserver et de conserver cette espèce qui est menacée par l’action des hommes qui ignorent son importance dans l’équilibre environnemental.
Ce travail qui s’inscrit dans le cadre du ‘’Projet Mentor Manatee’’ s’est effectué de Juillet 2015 à ce jour et a nécessité un travail acharné, qui a pu permettre de dénombrer pas moins de 65 Lamantins dans cette lagune soit en moyenne un lamantin tous les 2km2. Les zones de reproduction de cette espèce et de forte concentration sont identifiées principalement dans les régions de Pitonga, Mangoungou, les 3 iles et Sounga. Selon la recherche menée par la Biogéographe, les lamantins sont attirés dans cette zone à cause de la forte salinité qui y prévaut et la forte mangrove qui est son habitat naturel.
En réponse aux différentes interrogations des populations, il a été précisé que la sensibilité de la peau de ce mammifère aquatique herbivore est un véritable indicateur de la qualité de l’eau et du milieu dans lequel il vit. De plus, ses crottes attirent les poissons et contient des nutriments essentiels pour leur développement. Il est donc primordial de garder en vie cette espèce, « dont la chasse est prohibée et qui figure depuis 1973 sur la liste des espèces en voie de disparition ».