L’ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, par ailleurs cousin germain d’Ali Bongo, a remis en cause l’authenticité de son état-civil au cours d’une rencontre avec la communauté gabonaise à Paris.
Le débat sur l’état-civil du président de la République est résolument loin de son épilogue. Lors d’une récente rencontre avec la communauté gabonaise à Paris, le président du Mouvement patriote et républicain (MPR) a multiplié des déclarations fracassantes. «Je suis arrivé en 1967 au palais. Le président Léon Mba n’était pas encore mort et Omar Bongo était vice-président. A la mort de Léon Mba, nous avons aménagé au présent palais de la présidence, où le président de la République a prêté serment en décembre 1967», a raconté Léon Paul Ngoulakia. «Mes frères et moi étions des enfants et on nous a fait comprendre que nous avions un frère quelque part. En 1968, alors que j’ai 10 ans, on m’a présenté à ce frère, sans me dire d’où il venait. Bien entendu, étant donné mon âge, je ne pouvais demander à Patience si elle était véritablement sa mère», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter : «On nous a simplement dit, c’est l’enfant de Bongo et Patience. Il se prénomme Alain-Bernard Bongo, alors que je n’ai jamais vu Patience enceinte».
Ce témoignage du cousin germain d’Ali Bongo vient en rajouter à la cacophonie, infirmant les versions livrées par certaines personnalités de la même famille et semant le doute sur l’authenticité de certains documents tels que cette photo publiée dans le quotidien Le Monde, mettant en évidence Ali Bongo en compagnie de la famille Teale au début des années 60, bien avant 1968.
Dans tous les cas, la déclaration de Léon Paul Ngoulakia met encore un peu plus Ali Bongo dans l’embarras.