Plus de 300 militaires gabonais, américains et français se sont vus remettre un brevet parachutiste étranger vendredi dernier à Libreville à l’issue d’un exercice militaire de combat dans la jungle de la dense forêt équatoriale gabonaise, annonce un communiqué de l’armée française publié dimanche à Libreville.
Ces parachutistes ont suivi une dense semaine d’instruction au Camp de Gaulle (base de l’armée française au Gabon) et de sauts parachutistes sur la Pointe Denis dans les environs de Libreville.
150 stagiaires gabonais du 1er Régiment Parachutiste Gabonais et 24 militaires français ont ainsi réalisé deux sauts à partir de C17 pour obtenir leur brevet parachutiste américain tandis que 130 parachutistes américains de la 82e Airborne réalisaient deux sauts à partir de C130 pour obtenir leurs ailes gabonaises ou françaises.
Une cinquantaine de militaires américains se sont également vus décerner leur brevet d’aguerrissement au combat jungle, qu’ils ont obtenu après avoir surmonté les nombreux obstacles du Centre d’Aguerrissement en Forêt Gabonaise, le centre de référence pour le combat jungle en Afrique centrale situés en bordure de Libreville, où sont formés chaque année plus de 2 000 militaires.
Cet exercice aéroporté multinational, qui s’est déroulé pour la première fois à Libreville, a permis de mettre en avant l’interopérabilité des armées dans ce domaine si spécifique et témoigne de l’importance de disposer de telles infrastructures dans un faible rayon.
« Les brevets parachutistes gabonais, américains et français (…) remis de façon croisée sur les poitrines symbolisent cette fraternité d’armes qui nous rassemble, au-delà de nos différences de culture, de langue, de procédures et de fonctionnement. Qu’un soldat gabonais puisse sauter d’un avion américain avec un parachute français est une preuve tangible de l’interopérabilité qui se développe entre nos armées », a déclaré le général de brigade Vincent Guionie, commandant les Éléments Français au Gabon.
« J’émets le voeu que de telles activités mutuelles qui profitent en premier lieu aux forces armées gabonaises, se renouvellent », a conclu l’officier supérieur français.
Petit pays francophone d’Afrique centrale, le Gabon est l’un des pays africains qui abritent une base militaire française. Les militaires américains ne sont pas cependant représentés en permanence dans le pays.