Le chantier de déploiement de l’infrastructure sur le territoire national fait des gorges chaudes depuis un moment au sujet de la qualité des équipements, le respect des délais ou encore son coût.
China Communication Services International (CCSI) qui réalise le chantier de pose de la fibre optique le long du Transgabonais, essuie des critiques ces derniers temps quant à la qualité du travail fourni dans la construction de cet ouvrage.
Le chantier qui concerne la pose de 1140 kilomètres de fibre optique devant permettre de relier l’ensemble du pays, a mobilisé une enveloppe de 29 milliards de FCFA financé par la Banque mondiale, est critiqué pour la qualité de ses équipements. «Les tests sont en cours et concluants à plus de 90%, ce qui est habituel pour ce type de chantier», explique Jean Maxime Guyot, directeur commercial de CCSI au Gabon.
D’après l’entreprise, les difficultés tiendraient plus à la qualité de l’équipement choisi par l’opérateur chinois. En fait, la fibre a été prévue pour être enterrée sans protection et posée dans des tuyaux avec des raccords tous les deux kilomètres.
Au-delà, la topographie du tracé la qualité, des sols ainsi que les contraintes logistiques rendent difficiles la réalisation de ce chantier colossal et vital pour l’essor de l’économie numérique dont l’accès est limité (seul le rail permet pour l’instant d’y accéder).
Les responsables de l’entreprise auraient souhaité disposer de plus de collaboration avec l’entreprise Eramet qui gère le Transgabonais. Quant au respect des délais largement dépassé, le paiement des pénalités selon les responsables de l’entreprise n’ont jamais été invoqués.