S’il n’a pas manqué de réaffirmer son appartenance à l’opposition, le Parti pour le développement et la solidarité (PDS) a exprimé son soutien à la candidature du président de la République pour l’élection d’août prochain.
Pour l’élection présidentielle du 27 août prochain, le Parti pour le développement et la solidarité (PDS) de Séraphin Ndaot Rembogo n’orientera pas le vote de ses «bâtisseurs» vers la candidature d’un opposant. Pour cause : aucun des aspirants de l’opposition n’incarnerait à ce jour l’alternance que le parti souhaite, et pour laquelle il œuvre depuis sa création, a expliqué le vice-président de cette formation politique, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 1er congrès extraordinaire organisé le 25 juin à Port-Gentil. Un congrès dit «de la clarification» dont l’objectif était d’expliciter le positionnement du PDS, notamment après le rapprochement supposé de son principal leader d’Ali Bongo et de sa politique.
Si les cadres du parti ont dit comprendre que leur positionnement surprend certains, ils ont tenu à rappeler que depuis 1990, le PDS a toujours orienté ses suffrages vers les candidats d’autres partis : d’abord Pierre-Louis Agondjo Okawé du PGP, puis deux fois Pierre Mamboundou de l’UPG. Là, ont-ils dit, il s’agissait d’«une opposition qui incarnait le changement, et qui n’avait jamais été compromise dans des affaires, ni avoir flirté avec le pouvoir, et dont le projet politique se rapprochait du (leur)». Or, à moins de trois mois de la prochaine présidentielle, «les données ont changé», a déclaré Augustin Mouboga, regrettant d’avoir en face «une opposition de pouvoir, une opposition PDG-PDGiste». Pour le 2e responsable du PDS, «il n’y a pas de candidat de l’envergure de l’opposition traditionnelle». Aussi, regrettant qu’il n’y ait pas de «nouveaux visages», s’est-il interrogé : «Doit-on se fier aux masques d’opposants et au maquillage arboré ? Doit-on prendre les mêmes et recommencer dans les mêmes errements ?» A ces différentes questions, le parti de Séraphin Ndaot a répondu par la négative, préférant faire confiance à Ali Bongo, dont la politique sociale, bien que sujette à quelques manquements, semble plus palpable que les projets de ses différents challengers, qui ont été «objectivement» examinés lors des travaux en commissions.
Au cours des travaux, les participants venus des neuf provinces du Gabon ont également planché sur la préparation des échéances électorales à venir, notamment les législatives de décembre prochain, auxquelles le parti compte participer. Avant de déterminer les différentes circonscriptions que le PDS briguera, ses responsables ont suggéré à leurs alliés une présentation de listes communes à ces législatives. Objectif : garantir leur victoire et partant celle de la politique sociale qu’ils ont en commun. Un message notamment été adressé aux «partis amis» invités au congrès extraordinaire, parmi lesquels le PSU, le FRER, l’APSG et l’association Ngam Ayong, tous signataires du Pacte social en 2014.