Le président du Conseil supérieur de la magistrature et par ailleurs Chef de l’Etat avait, lors d’une audience accordée aux membres du Syndicat national des magistrats, donné mandat à ces derniers de participer activement aux travaux préparatoires du Conseil qui se tient aujourd’hui à la présidence de la République.
Seulement voilà, le Synamag crie au scandale parce que saisi très tardivement (Ndlr : durant le week-end). « On a dit que ce n’était pas de notre ressort. Donner des noms dans certains postes. Le syndicat ne doit intervenir qu’après pour vérifier si les magistrats nommés obéissent aux normes des statuts des magistrats », déclare Germain Ella Nguema, Secrétaire Général du Synamag. Ce dernier de rajouter « ce mercredi une assemblée générale est convoquée pour apprécier les nouvelles nominations et ensuite nous allons décider de la conduite à tenir. Nous avons déjà un préavis de grève qui est en suspens. L’assemblée va prendre des décisions à ce niveau ».
Le bureau du syndicat des magistrats se désole par ailleurs de ce que les travaux préparatoires se soient tenus dimanche (hier) au ministère de la justice, ne laissant que quelques heures pour traiter les dossiers de plus 500 magistrats. « On ne peut pas participer à de tels travaux .Vous comprenez que ce n’est pas sérieux ».
Pour rappel, le 6 juin dernier le Synamag après une assemblée générale a marché à Libreville pour contester l’immixtion du politique dans la justice. Durant cette assemblée générale, le syndicat des magistrats a empêché l’installation de 5 magistrats dont celle de Sidonie Flore Ouwé comme premier président de la cour d’appel. Les nominations à problème ont été gelées par le Chef de l’Etat dernièrement.