La rencontre organisée par l’Union des jeunes du PDG du 24 au 26 juin dernier à Port-Gentil s’est achevée sur l’adoption, par le président de la République, d’une «Charte septennal pour la jeunesse 2016-2023».
«J’adhère totalement aux recommandations que vous avez faites», a déclaré Ali Bongo le 26 juin dernier à Port-Gentil, à l’occasion de la cérémonie de clôture de la 2e édition des universités de l’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG), organisées pendant trois jours. Et si
«Si je suis réélu, mon prochain septennat sera celui de l’éducation et de la formation pour la jeunesse», a-t-il promis, expliquant que la jeunesse gabonaise est en compétition avec celle d’autres pays, et qu’«investir dans la jeunesse, c’est investir pour l’avenir». Pour le président de la République, il s’agira notamment de répondre aux différentes recommandations contenues dans la «Charte septennal pour la jeunesse 2016-2023», élaborée au terme des travaux ayant réuni plusieurs milliers de jeunes militants et leurs invités, venus des neuf provinces du Gabon.
Proposée par les participants, cette charte qui vise à lutter contre le chômage que le président du comité d’organisation a assimilé à «un cancer social», comporte un certain nombre d’attentes sur des questions aussi variées que la promotion de la culture et l’accession des jeunes de moins de 34 ans aux responsabilités publiques, en l’occurrence à la fonction de ministre. Elle exhorte, entre autres, à renforcer l’accès des jeunes dans l’administration publique ; améliorer l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle pour les jeunes, en réformant les programmes scolaires pour une meilleure adéquation formation-emploi ; favoriser l’auto-emploi des jeunes en finançant leur formation dans des domaines techniques à travers des immersions en entreprise pour une durée de quatre mois pour chaque vague de 3000 jeunes par an ; et mettre en place un système efficace de traitement équitable en ligne des CV des jeunes gabonais formés localement ou à l’étranger pour faciliter leur intégration dans des entreprises privées ou parapubliques.
De même, les jeunesses du PDG ont préconisé que les sept années à venir puissent permettre aux jeunes auto-entrepreneurs de bénéficier de plus d’appui de la part de l’État, notamment par la promotion de leurs entreprises auprès de clients potentiels via un bureau reconnu d’utilité publique et l’adoption d’un quota de 20% d’acquisition des marchés publics par des entreprises détenues par des jeunes entrepreneurs locaux.
Et si Ali Bongo, prenant à témoin les membres du gouvernement présents à la cérémonie de clôture, a promis de faire adopter ces différentes résolutions, il n’en a pas moins appelé les jeunes à faire le bon choix pour leur avenir. «Le bon choix, ce n’est pas Ali ; le bon choix, c’est le Gabon», a déclaré le candidat du PDG, avant de lancer, littéralement menaçant : «J’ai pris le temps de lire les projets de société de mes concurrents. Si on les applique, il n’y aura pas de septennat de la jeunesse, et certains acquis de ces sept dernières années disparaîtront, notamment la CNAMGS et la formation des jeunes, faute de budget, prétendent-ils.»
