En dépit du discours populiste et démesuré véhiculé par certains sur l'accroissement de la dette du Gabon, l’Etat assume et assure les emprunts réalisés.
La preuve, c’est l'impact du paiement des intérêts sur le budget de l'Etat qui reste maîtrisé. Entre 2015 et 2016, l'écart est de 33 milliards FCFA. Une dette à 40% du PIB, c'est une stratégie assumée par le gouvernement gabonais qui a continué à financer le développement et la diversification de l'économie. Le redressement des cours du pétrole sur les marchés internationaux semble lui donner raison. L'endettement a toutefois été prudent quoi qu'en disent les pourfendeurs de l’Etat.
Les prêts projets contractés avec des banques chinoises affichent un montant spectaculaire mais leur impact dans les dépenses de l'Etat est minime. En 2016, les intérêts sur emprunts extérieurs des banques ne représentent que 15 milliards FCFA (-17% par rapport à 2015).
Le gouvernement emprunte surtout sur les marchés financiers et paie pour l'année en cours 88 milliards FCFA d'intérêts. En tout, les intérêts cumulés sur les emprunts extérieurs s'élèvent à 134 milliards FCFA. Certes, il y a une augmentation de 34% par rapport à 2015 mais force est de reconnaître que c'est largement dans les possibilités de l'Etat.
Le danger de l'endettement est de ne pas pouvoir rembourser ou que le remboursement et les intérêts grèvent le budget et privent le pays d’investissements publics. La politique budgétaire prudente signifie que le gouvernement ne joue pas à la loterie en spéculant sur une franche remontée de la courbe des prix du pétrole.
Une plus grande variété des recettes de l'Etat et un système fiscal plus performant permettent de faire face au paiement de ces dettes. A Port-Gentil, comme dans d’autres régions du pays, l'impact des infrastructures nouvellement construites et des projets structurants sur l'économie va contribuer à la croissance, donc au bien-être de la population.
En 2016, quelque 382 milliards d'investissements publics proviennent de financement extérieurs. Ce chiffre est exceptionnellement élevé à cause de la construction d'infrastructures pour l'organisation de la CAN 2017.