Soupçonné d’avoir participé au cambriolage des 200 kg d’ivoire saisis par la marine camerounaise, le 9 juin dernier, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) nie toute implication.
Accusée de connivence avec le ministère de la Protection de l’environnement dans le cambriolage des 200 kg d’ivoire saisis par la marine camerounaise le 9 juin dernier, sur le navire «Le Cotonou» à bord duquel se trouvait une quarantaine de personnes, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) se défend. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, son secrétaire exécutif nie toute implication.
Selon lui, les images présentées et les numéros relevés ne suffisent pas pour nourrir les accusations entendues çà et là. Expliquant que l’ANPN gère le stock d’ivoire national en collaboration avec la direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) et la gendarmerie nationale dont des éléments armés assurent la sécurité des lieux de stockage, Lee White souligne que l’ouverture et la fermeture de ce container nécessitent la présence de responsables de l’ANPN et de la DGFAP. «Cette procédure est doublée d’un système déclencheur qui appelle automatiquement les numéros de tous les responsables de l’ANPN et de la DGFAP. Une caméra infrarouge est également installée à l’entrée du container pour détecter tout mouvement. En outre, une base de données est intégrée à plusieurs ordinateurs et tablettes en réseau qui enregistrent toutes les entrées d’ivoire disposant d’un code bien défini », précise-t-il pour sa défense.
Ainsi donc, tous les partenaires nationaux et internationaux (WWF, Conservation Justice et Stop lvory) seraient informés de l’état du stock national en temps réel. «L’ANPN et la DGFAP affirment donc avec sérénité que le stock d’ivoire saisi au Cameroun ne provient pas du stock national», tranche Lee White, expliquant : «La direction provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooue-Lolo recevait aussi les stocks de la lutte anti-braconnage d’Iboundji. Une autre partie de ce stock d’ivoire proviendrait de vols des stocks en instruction dans les tribunaux pendant la collecte nationale et qui n’avait pas fait l’objet d’un inventaire systémique par ces mêmes tribunaux, d’où leur absence dans la base de données». Soit ! Pourquoi ne pas demander une enquête indépendante, notamment de l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ?