Pierre Claver Manganga Moussavou, candidat déclaré à la présidentielle d’août prochain pour le compte du Parti Social démocrate (PSD, opposition), a dénoncé, le 23 juin courant, le calendrier électoral adopté par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et validé en Conseil des ministres le 7 juin 2016.
Pour le maire de Mouila (Ngounié) et candidat déclaré à l’élection présidentielle, le calendrier électoral adopté par la Cenap et rendu officiel lors du Conseil des ministres du 7 juin dernier, a été conçu pour favoriser le candidat Ali Bongo.
Au cours d’un point-presse, le 23 juin 2016, Pierre-Claver Manganga Moussavou a en effet déploré le fait que le calendrier annoncé de la campagne électorale pour la prochaine présidentielle, du 13 au 26 août, puisse permettre au candidat Ali Bongo de s’adresser à la Nation en tant que président de la république alors il sera déjà candidat au même titre que ses adversaires. « Ali Bongo va parler à la population le 16 août pendant la période de campagne électorale. C’est honteux, dans la mesure où le 17 août est une date sacrée pour notre pays », s’est insurgé Pierre-Claver Manganga Moussavou. Poursuivant, le leader du PSD voit, en l’agenda électoral choisi, un « stratagème » visant à favoriser le candidat sortant. Il a indiqué avoir saisi la Cour constitutionnelle pour parer à cette éventualité et faire modifier le calendrier précédemment adopté.
Les nombreux commentaires notés après la sortie de Manganga Moussavou estiment que la campagne électorale devrait se dérouler du 20 août au 2 septembre 2016. Ce qui entrainerait une modification de la date du scrutin qui ce tiendrait, dans cette hypothèse, le 3 septembre. Reste à savoir ce que penseront les juges de la Cour constitutionnelle du recours soumis à leur arbitrage. Par ailleurs, le maire de Mouila a annoncé la tenue, le 26 juin prochain sur l’esplanade du collège Ntchorere à Libreville, du congrès extraordinaire d’investiture du candidat du PSD.
