La Société d’énergie et d’eau du Gabon a réalisé, pour le compte de l’exercice 2015, un résultat net de 7,3 milliards de francs, soit 3,6% du chiffre d’affaires.
L’assemblée générale ordinaire des actionnaires de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), tenue le 23 juin dernier, a approuvé les comptes de l’exercice 2015. Ils font apparaître un résultat net de 7,3 milliards de francs, soit 3,6% du chiffre d’affaires. «L’ensemble des soldes intermédiaires de gestion connaît, par rapport à l’année précédente, une certaine amélioration, principalement en raison de l’évolution favorable du mix de production d’électricité : 43% de production par des moyens hydrauliques à Libreville, contre 39% en 2014 », a expliqué le chef de département financier.
Invités à approuver l’ensemble des résolutions du conseil d’administration, les actionnaires ont pris connaissance du contexte national. En électricité, la SEEG a connu une hausse de 3,3% en production brute par rapport à 2014, pour atteindre 2.245 Gwh. Avec 921 Gwh en 2015 contre 805 Gwh en 2014, la production hydraulique a augmenté de 12,6%. La production d’eau potable a connu une augmentation de 10,4% pour atteindre 109,1 millions m³. La production hydroélectrique a augmenté de 14,5% par rapport à 2014 en raison du bon niveau de la retenue de Tchimbélé. Cette optimisation du mix de production a permis une baisse de consommation de combustibles.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 3,4% par rapport à l’exercice précédent, passant de 195 à 201 milliards de francs. Cette hausse serait en grande partie due à l’activité électricité dont les volumes facturés ont progressé de 3,2% et dont le prix moyen a diminué de 1,4%. Au cours de l’exercice écoulé, la SEEG a investi pour 18,8 milliards de francs. «Le budget d’investissement 2015 autorisé par le conseil d’administration était de 25 milliards de francs. Compte tenu des difficultés de trésorerie, imputables notamment aux retards de paiement de l’Etat gabonais, le budget a été globalement réalisé à hauteur de 75 % », a précisé le chef de département financier.
L’excédent brut d’exploitation est en augmentation de 8,4 milliards de francs (22,4%), soit 22,9% du chiffre d’affaires, contre 19,3% en 2014. Le résultat d’exploitation ressort à 13,8 milliards de francs contre 11,4 milliards en 2013.
Les états financiers de la SEEG font état d’une trésorerie de 6,1 milliards de francs à la fin de cette période, marquée par les difficultés rencontrées dans l’apurement des impayés de l’État, qui représentaient 14,7 milliards de francs à la fin 2014 et 30,5 milliards à la fin 2015.
N’empêche, la SEEG entend poursuivre la réalisation des ouvrages visant l’amélioration et la sécurisation de ses prestations. Il s’agit de la mise en service des ouvrages réalisés par Sinohydro, la finalisation des travaux de raccordement au réseau de central à gaz, le renforcement de la capacité de production de certaines villes, la mise en service du RIC nord ainsi que la mise en place d’une unité mobile de filtration et de sécurisation de l’alimentation en eau à Port-Gentil.