L’équipe nationale de football du Gabon des moins de 17 ans rentre d’un périple en Egypte. Le Gabon qui se prépare pour la CAN 2017 de la catégorie U17 à Madagascar a perdu ses deux rencontres contre les Egyptiens (0-1 et 1-2).Malgré ces deux défaites le manager de l’équipe nationale estime qu’il y a matière à espérer et que la qualification est possible, à condition de travailler comme il se doit. Entretien avec Jean Claude Mabouela.
Gaboneco (GE) : Vous êtes de retour du Caire en Egypte après deux rencontres amicales soldées par deux défaites face aux Egyptiens, quel bilan dressez-vous de ces deux matchs ?
Jean Claude Mabouela (JCM) : Il est mi-figue mi-raisin. Nous avons joué deux matchs avec les cadets égyptiens et nous avons perdu par deux fois. Mais je retiens que nos jeunes ont de la valeur et ont tenu tête à une équipe sérieuse et forte qui fait près de 15 regroupements par an. C’est vous dire qu’il s’agissait du must du football africain. Ils ont un centre très professionnel à l’image de ce que nous voulons avoir du côté de Bikelé. Le centre bénéficie de toutes les commodités et nous avons séjourné dans cet espace.
Au delà des défaites je retiens que le talent est là, mais il faut travailler pour assurer l’avenir. Lors du deuxième match les jeunes ont démontré l’étendue de leur talent. Le Gabon aurait pu gagner par au moins 4 buts d’écarts, mais ils ont gâché de nombreuses occasions de but.
GE : Au début du mois d’août, le Gabon se déplace soit en Algérie soit en Libye pour le 2e tour des éliminatoires de la Can des moins de 17 ans. Quelle est la suite du programme ?
JCM : Nous allons garder les enfants au chaud. Il est question que l’équipe égyptienne séjourne chez nous prochainement pour deux autres rencontres amicales. Il y a un regroupement et nous espérons que le gouvernement va décaisser rapidement les moyens pour permettre aux jeunes d’être compétitifs.
GE : En 12 éditions, le Gabon n’a joué qu’une seule CAN des cadets en 2007 au Togo où il avait terminé dernier de son groupe, Est-ce que vous croyez en une qualification à Madagascar l’année prochaine ?
JCM : Je crois en ce groupe ! Mais là, c’est le formateur qui parle. La formation c’est la chose la plus importante. On ne forme pas pour former. Il faut former en respectant les fondamentaux du football, c’est-à-dire, la passe, le contrôle, le tir et autres. Nous avons des efforts considérables à fournir à ce niveau. Je vous fais remarquer que la fédération égyptienne de football où je me suis rendu a une programmation footballistique dans toutes les catégories jusqu’en 2040. Il faut penser à l’après-événement. Donc faire de la projection et former sur 4 ans. Les jeunes aussi doivent être plus appliqués devant les buts malgré leurs réalisations. Parce que nous avons eu quantités d’occasions non transformées.
GE : Le modèle égyptien vous a donc inspiré ?
JCM : Absolument, ils ont un modèle qui est unique en Afrique. Ils ont des regroupements ponctuels. Un centre hyper professionnel avec plusieurs terrains. Terrain gazonné, un terrain synthétique et un autre pour le beach soccer. Ils ont une parfaite organisation. Des médecins, des kinésithérapeutes et autres. Bref, toute l’administration du football et l’organisation sont en marche. On peut se rapprocher de ce modèle. Nous devons nous inspirer du modèle égyptien. Ce n’est pas compliqué ce sont juste des programmations qu’il faut faire. Ce n’est pas en réduisant de manière frauduleuse l’âge des jeunes que les choses vont s’arranger. Désormais on parle de la vérification de l’âge réél des joueurs avec l’imagerie par résonance magnétique (IRM).
GE : Le salut du football gabonais passe-t-il forcément par la formation ?
JCM : C’est une obligation ! Sans formation on aura rien, que des déceptions. Les juniors ne vont pas jouer la Can en Zambie l’année prochaine. Il faut endurcir les jeunes, les éduquer, les former pour l’avenir avec le concours des anciens internationaux. C’est très important.