Yves Landry Kinga, un nom qui ne dit pas grand-chose mais qui devra pendant quelques mois défendre les couleurs de Mongo dans le département de Moulengui- Binza dans la province de la Ngounié. Issu des rangs de l’alliance pour le renouveau national (Arena), ce jeune d’une trentaine d’année est le premier député de cette formation politique et deviendra le plus jeune député de la 11ème législature.
C’est à l’issue des législatives partielles du 18 juin dernier que Yves Landry Kinga a été porté à l’Assemblée nationale par les populations de Mongo, dans le département de Moulengui-Binza, au terme d’une campagne d’une semaine avec "son seul million" dans les poches. Il a croisé le faire avec le Parti démocratique gabonais représenté par Omanda Emma Darnaud et son suppléant Doukaga Ilema Florent, une opposition farouche mettait au prise les deux camps.
« Je n’avais rien ou je laissais 30 ou 40.000fcfa, ils laissaient le million ou 500.000fcfa, mais grâce à la détermination des populations, nous avons pris le dessus…Dans cette contrée l’envie de changement monte de plus en plus, les jeunes sont confrontés à de nombreuses difficultés, l’absence de projet et bien d’autres n’ont pas laissé insensibles les populations, celles qui aspirent bien sûr au changement ».
Né le 12 Août 1986, ce jeune homme est le premier élu du parti de Richard Moulomba (ARENA), et deviendra par excellence le plus jeune député à l’Assemblée nationale.
« Mon âge n’est pas un défaut, nous avons connu dans le monde des personnalités qui ont été aux affaires très jeunes, le Guide Libyen Mouammar Kadhafi, le président Joseph Kabila, Omar Bongo Ondimba et même Ali Bongo qui était ministre très jeune ».
Trois mois à peine semblent insuffisant pour satisfaire les attentes des populations de Mongo, mais les ambitions du nouveau député semble bien évidemment de conserver ce siège mais pas sans compter sur les mêmes votants pour réitérer cet exploit afin de devenir définitivement le nouveau patron de cette localité.
Élu avec 55.24% contre 44.76% pour le Parti démocratique gabonais, l’ex agent de sécurité va désormais troquer sa combinaison pour un costume et une écharpe avant de repartir dès le mois de novembre, à la reconquête des suffrages.