LE collectif des éditeurs de presse du Gabon s'est insurgé mardi, à Libreville, au cours d'un point-presse, contre les abus faits aux journalistes ces sept dernières années. Au cours de cette rencontre, ils sont donc revenus sur les sanctions infligées, ce mois, aux journalistes de certains médias privés avant de dénoncer les menaces qui pèsent sur ces derniers.
En effet, le 17 juin dernier, l'hebdomadaire « La Une » a été condamné par la justice gabonaise à une interdiction de paraître de trois mois. Cette sanction a été accompagnée d'amendes et dommages intérêts de plus de 5 millions de francs.
Ces faits, ajoutés aux peines d'un an d'emprisonnement des journalistes Akame Djime et Hermeland Loubah, respectivement éditeurs des hebdomadaires « La Loupe », « L'Aube » et « Moutouki », interpelleraient, aujourd'hui, l'ensemble des éditeurs gabonais.
« De fortes menaces pèsent sur les journalistes, notamment ceux des médias qui ne caressent pas dans le sens du poil. Pour preuve, la kyrielle de plaintes pendantes devant les cours et tribunaux contre ces presses et leurs principaux animateurs. Nos confrères des hebdomadaires "La Loupe", "L'Aube" et "Moutouki" ont écopé d'une peine d'un an d'emprisonnement dont deux mois fermes pour l'un et six mois fermes pour l'autre, suivies de fortes amendes », a indiqué l'un des porte-parole du Collectif, Jean Yves Ntoutoume.