En baisse de 547 millions de francs par rapport à 2015, le budget prévisionnel de l’Institut gabonais d’appui au développement agricole (Igad), pour l’année en cours, a été arrêté à 2,938 milliards de francs.
Récemment réuni à Libreville, le conseil d’administration de l’Institut gabonais d’appui au développement agricole (Igad) a voté le budget prévisionnel de l’exercice 2016. Il se chiffre à 2,938 milliards de francs contre 3,458 milliards de francs en 2015, soit une baisse de près de 547 millions de francs. Selon les administrateurs de l’Igad, 2,550 milliards de francs seront alloués à la finalisation de la mise en œuvre du Projet de développement agricole du Gabon (Prodiag), 75 millions seront affectés aux autres projets et 313,7 millions aux dépenses d’investissement et de fonctionnement.
Le conseil d’administration de l’Igad a cependant indiqué que les financements extérieurs (Finex) seront décaissés à 100% au plus tard en novembre prochain, date de clôture de la mobilisation des fonds. «La mise en œuvre opérationnelle du Prodiag se poursuivra jusqu’au 24 mai 2017», ont annoncé les administrateurs.
S’agissant de l’exercice précédent, le conseil d’administration de l’Igad a relevé que «les objectifs (…) n’ont pas pu être totalement atteints, faute de ressources suffisantes». Et pour cause : sur un budget initial de 3,48 milliards de francs, l’Igad n’a pu récolter que 2,63 milliards, soit un différentiel de 848,1 millions de francs. «Les raisons de ce déficit sont liées, entre autres, au non-respect des engagements de l’État à hauteur de 581,7 millions», a expliqué le directeur général de l’Igad. «Concernant les fonds directement liés au budget d’investissement, qui constituent la contrepartie au Prodiag et pour lesquels nous avons eu certaines difficultés sur l’exercice 2015, le directeur général du Budget nous a assuré qu’il allait y avoir un rattrapage en 2016», a poursuivi Pascal Pommarel, avant de trancher : «Nous sommes assez confiants sur ce que nous devrions recevoir dans le cadre du budget 2016 pour les activités».
Créé en juin 1992 à l’initiative de l’Etat et d’Elf Gabon (devenu depuis Total Gabon), et d’Agrisud International, l’Igad a pour objectifs principaux le développement d’un tissu agricole périurbain de type privé sous forme d’agriculture sédentaire, intensive et protectrice de l’environnement. L’approvisionnement des marchés urbains en produits frais locaux et la recherche/développement sur la valorisation des potentialités agricoles et para-agricoles font également partie de ses missions.