À la faveur d’une causerie de l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP), le 19 juin courant à Libreville, le candidat à la prochaine présidentielle est revenu sur le projet commun de l’opposition : barrer la route à Ali Bongo.
Invité de marque la causerie politique de l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP), le 19 juin courant à Libreville, Jean Ping s’est fendu d’un discours très critique à l’endroit du régime en place. Pour le champion de l’URDP, la vague du changement ayant touché plusieurs pays d’Afrique, doit également toucher le Gabon en août prochain. «Il n’y a que les Gabonais pour libérer le Gabon», a laissé entendre Jean Ping. «Un peuple ne peut demeurer éternellement esclave d’un système. Et nous allons l’aider à se libérer», a promis le candidat aux populations, appelant cependant ces derniers à une implication sans failles pour atteindre cet objectif. Jean Ping a également révélé les tractations au sein de l’opposition pour la constitution d’une candidature unique, appelée de tous les vœux par une frange importante de la population ; ajoutant que «l’ensemble des candidats de l’opposition a un objectif commun : le départ d’Ali Bongo».
Face aux populations de Bangos, Malaba et des PK, Jean Ping en a rajouté une couche sur la nécessité de débarrasser le pays de la «Légion étrangère». «Qu’ont-ils de plus que les Gabonais ?», s’est-il interrogé avant d’ajouter, applaudi par la foule : «Nous voulons que le Gabon revienne au Gabonais». Convaincu de la matérialisation de cette visée, Jean Ping a lâché, repris en cœur par les populations : «Avec ces gens-là, avec ce petit-là, ces gens-là ne seront plus là, là-là-là-là». Un objectif partagé par le président de l’URDP, qui a interpellé les populations sur les manigances du pouvoir en période électorale. «Je reviens de Mimongo (dans le cadre des législatives partielles, ndlr), où j’ai assisté aux transports d’électeurs, orchestré par le régime en place», a déploré Jean Marcel Malolas, invitant Jean Ping et l’ensemble de l’opposition à s’attarder sur cet aspect. «L’opposition, mais aussi les électeurs, doivent se mobiliser pour stopper ces manigances», a souhaité le président de l’URDP.
A l’occasion de cette causerie, le parti de l’opposition a par ailleurs installé des responsables de 13 cellules dans le cadre de la présidentielle à venir. L’occasion pour l’un des coordinateurs de revenir sur l’option Jean Ping, présenté comme le «choix divin». «Vous avez présenté un programme en or, vous avez sillonné l’ensemble du pays, vous avez de l’avance sur vos challengers», a déclaré Jean Louis Koumba Moussodji, qui n’a pas manqué de mettre en garde les électeurs contre les vendeurs d’illusions.