Nommée conseiller politique du président de la République, l’ancien ministre de la Famille et des Affaires sociales a décidé de rejoindre les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG).
La crise au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) est loin d’être une réalité pour tout le monde. Alors qu’il a enregistré des défections en cascade, certains estiment que rien n’est perdu, que ce parti a encore de beaux restes et qu’il devrait remporter la présidentielle du 27 août prochain. C’est, en tout cas, ce que semble penser Honorine Nzet Biteghe.
Plutôt discrète en cette période de pré-campagne, le nouveau conseiller politique du président de la République croit aux chances du PDG. Elle vient d’ailleurs d’y adhérer, alors qu’elle était jusque-là connue comme une activiste de la société civile, engagée dans le social.
Dans une lettre adressée au secrétaire général du PDG, l’ancien ministre de la Famille et des Affaires sociales dit vouloir exprimer sa «reconnaissance» et sa «loyauté» envers le Gabon et surtout «à la première institution qui l’incarne». Remerciant Ali Bongo pour sa nomination au poste de conseiller politique, elle révèle être désormais «en détachement», son statut de magistrate hors hiérarchie étant incompatible avec ses nouvelles fonctions.
En décidant d’adhérer au PDG, Honorine Nzet Biteghe, enseignante et défenseur des droits des femmes et des enfants, espère faire bénéficier de son expérience. Experte en matière électorale à la Cenap, présidente d’association et membre du Comité des femmes de l’Union africaine, elle devrait certainement beaucoup apporter au PDG, même si les raisons de son adhésion fleurent bon le carriérisme voire l’opportunisme, considérés dans l’opinion comme les caractéristiques les mieux partagées par les cadres du PDG.