Sur France 24, le 16 juin courant, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas écarté l’éventualité de se ranger derrière un candidat autre que lui.
Plus de deux semaines après sa tournée dans le Woleu-Ntem et quelques jours après son premier meeting à Libreville, Guy Nzouba Ndama est en visite en France. Le candidat déclaré à l’élection présidentielle du 27 août prochain a été reçu sur le plateau de France 24. Il y a affirmé sa disponibilité à se ranger derrière un candidat autre que lui. «Nous avons aujourd’hui une multitude de candidatures dans l’opposition, et nous sommes face à un candidat qui représente la majorité même si cette majorité est fragilisée aujourd’hui. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires», a-t-il avancé, affirmant pouvoir céder sa place «s’il y a un bon candidat qui fait l’unanimité au niveau de l’opposition».
Alors que le ministre de la Communication a récemment affirmé que rien ni personne n’empêchera le président de la République d’être candidat à sa propre succession, l’ancien président de l’Assemblée nationale a dit œuvrer pour y parvenir : «Nous mettrons tout en œuvre pour que la candidature de M. Ali Bongo Ondimba ne soit pas recevable, parce que M. Ali Bongo Ondimba a trahi le peuple gabonais. M. Ali Bongo Ondimba a soumis le peuple gabonais à la servitude», a-t-il lancé.
Guy Nzouba Ndama a dit sa détermination à voir Ali Bongo quitter le pouvoir. Assumant sa part de responsabilité dans la situation actuelle, qu’il juge assez durement, il a l’accuse d’avoir commis une forfaiture, en 2009, en se présentant à la présidentielle avec des documents d’état civil dont l’authenticité est sujette à caution. «J’ai ma part de responsabilité, mais je ne suis pas responsable des actes posés par M. Ali Bongo Ondimba. Je n’étais pas au courant de (sa) situation civile. Je pensais qu’il était le fils, qu’il n’avait pas de problème avec l’article 10 de notre Constitution. Et, à partir du moment où ce problème s’est posé, j’ai commencé à me poser des questions, et décidé de rompre avec lui», a précisé l’ancien président de l’Assemblée nationale.