Traitant de politique-fiction les dernières déclarations de Casimir Oye Mba sur l’état civil du président de la République , le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a confirmé la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle du 27 août prochain.
La tenue de la prochaine élection présidentielle, les déplacements à venir du chef de l’État à Mouila et Port-Gentil, ainsi que l’activité des membres du gouvernement, ont constitué, entre autres, la trame de la conférence de presse donnée, le 15 juin courant dans l’enceinte de Gabon Télévision, par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Comme à l’accoutumée, Alain-Claude Bilie-By-Nze est revenu sur l’actualité socio-politique du pays.
Se prononçant dans un premier temps sur les dernières déclarations de Casimir Oye Mba, ayant demandé la disqualification de l’actuel chef de l’État pour défaut d’état civil, le ministre de la Communication a qualifié le porte-étendard de l’Union nationale de candidat par défaut. «Nous sommes, jour après jour, surpris que les candidats de l’opposition n’aient pas encore pris la mesure de ce qu’il s’agit. Il s’agit de l’élection présidentielle, je le leur rappelle. Et je réitère qu’elle aura bien lieu dans les délais prévus par la constitution avec Ali Bongo et nul ne l’empêchera de se porter candidat. Pour ce qui nous concerne, nous travaillons pour qu’il soit réélu. Pour ce qui les concerne, ils ont intérêt à présenter aux Gabonais l’alternative crédible à Ali Bongo, à se concentrer à je ne sais quelle stratégie. Un moment ça été la DTE, nul ne sait où ils en sont aujourd’hui. Pour ce qui est de Casimir Oye Mba, peut-être l’a-t-il oublié aujourd’hui : il est le candidat de substitution de l’Union nationale, parce que le premier est allé chercher fortune ailleurs. Et je crois très bien que Oye Mba n’était même pas le deuxième encore moins le troisième. Alors, lorsqu’on est le choix par défaut et qu’on cherche à faire les alliances avec ceux qui ont été les premiers, je pense qu’il s’apprête à nouveau à renoncer», a déclaré Bilié-By-Nze.
En venant à Guy Nzouba Ndama, le ministre de la Communication a accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale de s’être servi, pendant plusieurs années, de cette institution pour bloquer les réformes importantes afin de nourrir ses ambitions, faisant sans doute allusion au rejet de l’ordonnance portant révision du Code de la communication et à la réforme constitutionnelle ayant abouti à l’élection présidentielle à un seul tour.
Invité ensuite à se prononcer sur la récente annulation par la Cour constitutionnelle de l’ordonnance sur l’évaluation des agents publics et l’avancement au mérite, tant réclamée par la confédération syndicale dénommée Dynamique unitaire, Bilie-By-Nze a promis travailler en collaboration avec son collègue de la Fonction publique afin qu’une solution soit trouvée conformément à la loi, tout en demandant aux syndicalistes qui crient victoire d’attendre encore.
Sur un tout autre plan, le ministre de la Communication a annoncé les déplacements, dès le 16 juin courant, du chef de l’État. D’abord à Mouila, dans la province de la Ngounié, en vue de procéder au lancement des premières récoltes dans les plantations de palmiers à huile d’Olam Palm Gabon dans cette localité. Ensuite à Port-Gentil, le 18 juin, pour l’inauguration de l’aéroport international, totalement reconstruit en prélude de la Coupe d’Afrique des nations qu’abritera le Gabon en 2017. Enfin, le porte-parole du gouvernement, tout en ayant présenté, au nom du ministère de la Communication, les condoléances à toute la famille de Philippe Mory, cinéaste gabonais récemment décédé, s’est félicité des récentes inaugurations par le chef de l’état de l’École de mines de Moanda et de l’usine de ciment de construction à Owendo. Tout ceci, a-t-il déclaré, rentre dans le cadre de la promotion de l’emploi et l’engagement du chef de l’État quant à sa vision d’un Gabon industriel.