Ce mardi après-midi au quartier Sotéga dans le deuxième arrondissement de Libreville, des familles ont été déguerpies de leur lieu de résidence par les forces de l’ordre accompagnées d’un huissier de justice. Leurs habitations ont tout simplement été détruites.
C’est aux environs de 13 heures que madame Andeme, ses neveux et ses locataires ont été surpris par le bruit des bulldozers, et trois camions transportant des policiers. Les engins étaient destinés à détruire les différentes maisons présentes sur les lieux. La situation a surpris plus d’un.
D’après les riverains, il s’agirait d’une affaire familiale vieille de trois ans. Un litige qui opposerait madame Andeme et sa sœur aînée au sujet du vrai propriétaire dudit terrain. Elles s’étaient en effet rendues auprès des tribunaux pour régler ce malentendu. Mais la sœur aînée n’était pas sortie de là satisfaite car ayant perdu le procès.
Se sachant perdante, la sœur de la victime aurait vendu la parcelle à un ressortissant malien. Ce dernier « Compte y construire une mosquée », selon un proche de Mme Andeme.
Une situation qui vient amplifier le sempiternel problème de la Justice au Gabon. A présent, les victimes n’ont pas d’endroit où aller. Les riverains voient cela d’un mauvais œil, Des Gabonais chassés de leurs maisons pour y loger des expatriés qui érigeront une mosquée. Voici une affaire de plus qui sème le doute sur l’égalité des chances que prônent les gouvernants du pays.